Semaine 21 Taormina – Calabre – Matera – Bari – 505km – +++3282 mètres, vent de face 50 km/h
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La « remontada » vers Bari est lancée début de semaine dernière. Nous quittons Taormina avec une larme à l’oeil, un si bel endroit, même la gare ferroviaire est un petit bijoux (lire notre brève: Taormina – un bijou de gare)
50 km de côtes pour atteindre Messine défilent rapidement, la mer sur notre droite absorbe notre vague à l’âme de quitter la Sicile. Nous arrivons vent de face à Messine, une ville chaude, dominée par 2 énormes paquebot qui redessinent le paysage et cache la vieille ville.
Messine ne nous a pas laissé un souvenir impérissable, il y faisait chaud et nous étions pressés de traverser la Calabre. 20 minutes de ferry et nous voilà arrivés à Villa San Giovanni, au Nord de Regio de Calabre, sur la côte Nord verte, arrosée une jolie route qui nous mène à Scilla un village pittoresque, et on se dit que c’est gagné!
Mais la méditerranée, c’est toujours plein de surprises, le pire arrive très vite avec les plaines littorales, constructibles, construites et sans intérêt ni pour nous , ni pour les touristes peu nombreux, un désert de vieux investissements néo-faillites, qui pourrissent gentiment (lire notre brève: Pauvres cycliste dans une société pour voitures).
Pour se remettre de ces errances, immobilières, petit bain à Bagnara Calabra dans une mer chaude , beaucoup plus chaude que les eaux de Taormina. Nous trouverons un gite sur un parking désaffecté au dessus de Pizzo un magnifique village préservé.
Tôt le matin, nous prenons une magnfique route, ancienne voie de chemin de fer, qui nous emmène à la découverte du magnifique village de Pizzo Calabra. Philippe profite d’une jolie terrasse pour faire une vidéo-conférence. Merci la technologie!
Encore 120 km de côte urbanisée et nous passerons la nuit dans un hôtel ouvert il y a 3 ans, à Marina di Fuscaldo. Grande étape de montagne pour ensuite pour traverser les montagnes calabraises et atteindre la côte ionienne (lire notre brève sur les paysages de Messine-Calabre-Pouilles)
Nous entamons une longue descente sur la plaine, entre vent et esquivant les pluies. Nous nous arrêtons dans un café pour nous mettre à l’abri. Deux hommes bien sympathiques nous proposent un café. Nous entamons la discussion, entre agriculture et philosophie. Petit moment hors du temps, avec Francisco et Aurelio. L’occasion pour aller visiter le petit jardin de Francisco qui s’inquiète de parasites inconnus jusqu’à caujourd’hui (lire notre brève: Aurelio et Francisco).
Nous poursuivons notre route espérant atteindre notre objectif à 100km, mais nous sommes freinés par les vents. A la recherche d’un champs pour bivouaquer, notre rencontrons Giuseppe, jeune trentenaire, juriste reconverti à l’agriculture, qui nous redonne beaucoup d’optimisme sur la nouvelle agriculture italienne (lire notre brève: la nouvelle agriculture italienne est là).
Après une nuit rassérénante sous les oliviers, nous reprenons la route qui nous paraîtra très dure et très longue, à travers des collines de champs de céréales. Une double crevaison nous ralenti d’autant plus.
Nous avons été largement recompensé..La rencontre avec la ville de Matera est un émerveillement. Nous passons une soirée avec vue sur les célébres Sassi, dans un délicieux petit restaurant…Et l’occasion de poursuivre notre découverte gastronomique des pâtisseries italiennes! (Lire notre brève: sacrés pâtissiers confiseurs)
Puis une démanbulation nocture au claire de lune dans des ruelles d’un autre temps. Nous sommes subjugués!
Nous profitons de cette halte pour tenter une révision générale de nos vélos. Après 3600 km et avant de découvrir l’Europe de l’Est, un check up complet est nécessaire. Nous rencontrons deux passionnés de vélos, qui s’occupent de nos montures comme si c’était nos meilleurs animaux de compagnie préférés! (Lire notre brève: réparations après 3600km).
Après quelques jours de vélos assez difficiles, la descente de Matera à Bari est un cadeau. Descente, traversée sur des pistes cyclables, dans des paysages somptueux, au milieu d’une agriculture traditionnelle et foisonnante. Un petit arrêt à Adelfia nous permet de rencontrer un couple qui nous rappelle l’importance des thématiques de l’immigration et de l’émigration en Italie (Lire notre brêve: Joséphine et Vito, engagés en faveur des migrants).
Nous découvrons Bari à toute allure, slalomant entre les voitures pendant une traversée de la ville qui durera 10km. Nous arrivons au port, dans le Bari vecchio, petit quartier touristique mais habité par des gens du cru. Nous sommes tout d’abord surpris par notre petit chambre, ressemblant plus à une grotte qu’à une chambre de moine. Après un temps d’adaptation, nous tombons sous le charme de cette belle ville, agréablement soufflée par le vent et l’odeur légèrment suave de la mer. Nous vivons nos deux derniers jours en Italie, à Bari. Nous écrivons notre blog à côté des joueurs de cartes dans un joli petit parc, déouvrons des icônes sur toutes les portes, entrons dans la vie intime des gens, les cuisines et salles à manger donnant sur les petites ruelles. Nous dégustons les quelques délicieux mets à la fraîcheur de la nuit, lorsque toutes les jeunes filles sortent habillées se pavaner sous le regard émerveillé des jeunes hommes. Nous prenons un bain sur la petite plage fashion de la ville. Nous préparons notre route qui nous mênera, demain de Durres à Tirana…avec un dernier capuccino et una crema di café.
Nous terminons ici notre traversée de l’Europe de l’Ouest et préparons la découverte de l’Europe de l’Est. Nous avons l’impression que les choses faciles se terminent et qu’une nouvelle aventure se prépare. Cette fois-ci, nous ne parlerons pas les langues locales, l’euro ne sera plus notre devise. Notre premier contact est au Kosovo. Nous devrons donc prendre un peu de temps pour nous immerger dans ce pays qu’est l’Albanie et se réjouir des prochaines rencontres.
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