Aurelio et Francisco

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Bari, 14 juin 2022

Une journée orageuse nous pousse à trouver un abri pour éviter les trombes d’eau, occasion de faire connaissance avec 2 sympathiques calabrais, joyeux drilles qui nous invitent à l’apéro. Discussion se prolongeant pour cause d’orages persistants, nous finissons par visiter le jardin de Francisco, agriculteur, apôtre de l’autonomie alimentaire bio.

Un agriculteur, arboriculteur, maraîcher bio convaincu qui lutte contre les ravageurs de plus en plus agressifs.

Le bio c’est bien quand les parasites ne sont pas là!

Malheureusement une énorme attaque de mouches blanches, pucerons, champignons fumagine va un peu gâcher la fête, les abricots sont sacrés ment atteint en quelques jours, ils ne seront plus commercialisables. Le jardin de Francisco applique les standards de la culture alternée et diversifiée. Entre les fruitiers (abricots, cerises, nèfles, agrumes, vignes, poires, prunes) poussent les légumes. La terre est totalement couverte de végétation (Il n’a été dans aucune école d’agriculture, mais son fils suit une formation agronomique)

Basse-cour, oliviers, nous avons goûté à beaucoup de choses dont une grappa magnifique et une huile d’olive sans aucune amertume, ambrée à souhait. Francisco nous fait déguster des fruits du mûrier , fruit blanc délicieux mais qui ne se conserve pas. Il nous donne un œuf bleu sa grande fierté et nous essayons de le convaincre de traiter rapidement ses cultures avec du savon noir pour éloigner les mouches et sauver le reste des récoltes, sachant que les tomates arrivent.

Changements climatiques aussi chez Francisco

Les changements climatiques, Francisco les remarquent par les intempéries irrégulières, trop de vent, trop de pluie, trop de sècheresse. Il n’a jamais eu besoin de traiter ses cultures, bénéficiant d’une terre riche, enrichie par la diversité de ses cultures et productions, irriguée naturellement par une nappe phréatique située à 10 mètres de profondeur. Mais cette année, il est surpris par ces attaques de parasites.

Nous pensons que les vagues de chaleurs répétitives de cette dernière années ont permis l’établissement des larves de mouches dans les troncs, non détruites par l’hiver la chaleur actuelle favorisant l’éclosion des insectes.

Bienvenus aux traitements d’hiver

Francisco découvre que nous traitons préventivement les arbres avec l’huile blanche, huile de colza. Pour lui pas question d’acheter de l’huile de colza trop chère, il a sa propre huile d’olive qui fera l’affaire. Grosse discussion pour lui expliquer que nous utilisons du savons de Marseille noir, pour lui le savon de Marseille, c’est dur et blanc… Bref on s’amuse des différences culturelles et on fini par trouver la bonne explication.

Aurelio, le ferrailleur, meilleur pote de bistrot de Francisco

Lui, c’est le philosophe de la partie. Il nous questionne beaucoup sur notre voyage et s’arrête sur la notion de bonheur et de liberté. Lui, ce qu’il cherche, c’est la sérénité. Trop de problèmes à régler, trop d’idées envahissent sa tête. Il a fait quelques mauvais choix dans sa vie. Il est en quête d’une vie plus douce, qu’il pense trouver avec une âme sœur. Comment trouver le chemin de la joie? Il se livre et parle de quelques anciennes amours, perdues de vue.

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