Semaine 35-Trabzon-Cappadoce-Mont Hasan Dagi – Istanbul Bus 1470 km, vélo 200 km, marche 4 jours.

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Aksaray, 2 septembre 2022

La Turquie c’est grand, chaud l’été (pas pour Cécile), et sur certains itinéraires, impossible d’échapper à rouler sur une 4 voies, pratiquée par des armadas de camions. De raison, nous avons opté pour des transferts en bus de Trabzon à Kayseri et d’Aksaray à Istanbul. Nous aurons quand même roulé dans le désert 200 km au milieu de la Cappadoce pour apprécier l’immensité des plateaux anatoliens dominés par d’anciens volcans. Notre contact prévu sur Burdur pour y voir les plantations de roses et de médicinales n’a pas abouti malgré de multiples contacts pris depuis 12 mois, petite déception, 2ème rendez-vous manqué dans notre périple, c’est que cela ne devait pas se faire!

Bus confortables et fiables & encaissement des courses illégal?

Prendre un bus en Turquie sans maîtrise de la langue, c’est pour nous toujours une petite aventure. En se faisant déposer à l’entrée d’une ville de 1.5 million de personnes, Kayseri, à 2 heures du matin, alors que nous souhaitions arriver à la gare autoroutière, (cela nous était déjà arrivé à Ezerum) nous commençons à comprendre que nous voyageons illégalement. Sans billet électronique qui ne fonctionnent qu’avec des numéros de téléphones turcs. De fait, cela facilite aux chauffeurs l’encaissement cash du prix légal. Ce tarif est affiché sur les sites internet. Encaissement sans délivrer de quittance, tout en doublant le prix, pour la prise en charge de nos vélos (le tarif pour les vélos et bagages n’est jamais affiché, n’existe pas et reste à l’appréciation du chauffeur, palabres…. on adore!

Kayseri, 6h du matin, un bivouac improvisé sous ce container, au fond le volcan Erciyes Dagi 3916 m

Nous serons donc déposés en douce à Kayseri, dans une zone en construction, loin de la station d’autocars, surveillée par des caméras. Nous ne saurons jamais la vérité, mais arriverons toujours à destination. Le prix de transport avec les vélos reste aux environs de CHF 25.-/personne pour 400 km.

Retraverser la Turquie sans manquer les plantes ni le patrimoine historique

Vu l’été torride, toutes les plantes sont au repos, brûlées de soleil, en dessous de 2’200m d’altitude, en dehors des canyons, des bords de mer, il nous faut oublier les plantes à cette saison. Nous avons eu le temps de voir les plantes du littoral Nord avec la Géorgie et la route à vélo jusqu’à Trabzon, nous aurons un aperçu de la végétation magnifique du Canyon d’Ihlara et celles des contreforts du Mont Hasan Dagi 3’200 m.

Première étape après Kayseri: la Cappadoce. Après 95% d’humidité au bord de la Mer Noire, soleil à 30°C dès 7 heures du matin avec 22% d’humidité. Une belle 4 voies nous attend pour arriver à Göreme, cœur du parc national de la Cappadoce. Une région qui s’étend presque de 120 km sur 160 km.

Source Wikipédia

Evidemment , c’est plat, c’est jauni, nous sommes au sortir de l’été. Les plateaux d’Anatolie sont irrigués pour les pommes-de-terre, la luzerne et les pois. Soleil de plomb, quelques animaux, des moutons, le reste de la vie est discret, à l’abri du soleil. Göreme nous fera entrer dans le monde des Hittites, des chrétiens et des populations anatoliennes du Moyen-Age qui se sont enterrées pour résister à la chaleur et aux envahisseurs (lire notre brève: Cappadoce: UNESCO ou Mad Max?).

Nous testerons avec succès le confort de l’Hôtel Aydinli Cave creusé pour une part historique dans le tuff de Göreme. Vivable sans climatisation!

Comment échapper au « cirque de Göreme »?

Clairement le canyon d’Ihlara, parcouru à pied sur 15 km nous apportera de la fraîcheur et la confirmation que la roche permet de résister aux intempéries et envahisseurs. Toute cette région de Cappadoce étant truffée de 250 villes souterraines, toutes les falaises de tuff étant creusées de multiples cavernes destinées à abriter la vie et les réserves vivrières. Immense territoire à parcourir à vélo et à pied.

Les Tours Operators ont épargné la sueur de leurs clients en les véhiculant en permanence via des taxis, et bus de toutes dimension, quand ils ne proposent pas des Range Rover ou des Quad. La civilisation du Fossile à encore de beaux jours devant elle, bien que l’essence aie triplée de prix.

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Reste le soleil et un peu de gaz pour chauffer les mongolfières, certains jours plus de 100 dans le ciel de Göreme, histoire de contempler vue de haut ces civilisations troglodytes,

La vallée d’Ihlara – la vraie oasis turque. Fraîcheur et authenticité!

L’industrie locale: le BLOK BINS

L’économie de la région repose sur l’agriculture des plateaux secs anatoliens, le tourisme et les usines à béton plus d’une vingtaine rencontrées sur le parcours, la qualité des gravières de la régions doit être remarquable. Des usines de fabrication de parpaing en béton avec l’extraction en surface d’une qualité de graviers et calcaire adapté au BETON. Plus de 20 usines entre Utchisar et Derimkuyu, sur 60 km.

Chienne de vie

Lors de notre semaine, nous rencontrons multiples chiens, tous plus gentils les uns que les autres. Bivouaquant au bord du lac de cratère Nagoreli, pour nous rendre à Ihlara, nous sommes réveillés par une meute de toutous. Tous les chiens en liberté que nous avons croisé lors de notre voyage ont été accueillants et gentils.. Les seuls chiens agressifs que nous avons croisé étaient courtement attachés.

A l’ascension du Hasan Dagi, volcan culminant à 3200 mètres

La Cappadoce, c’est aussi une vallée de volcans. Nous décidons de faire l’ascension du Hasan Dagi, voclan culminant à 3200 mètres. La-haut, nous devrions observer quelques belles plantes…Lever dans la nuit pour gravir le mont au frais (Lire notre brève: Autour et sur le mont Hasan Dagi).

Une auberge les pieds dans l’eau

Pour visiter la vallée de l’Ihlara et pour nous rendre au mont Hasan Dragi, nous avons élu notre camp de base au Star Restaurant. Petite auberge familiale au bord de la rivière qui traverse la vallée, elle est un coin de fraîcheur. Ibrahim, le patron, y construit, chaque année et pour 2 mois, une installation offrant jeux pour enfants, tables sous tente et pieds dans l’eau. Les turcs sont majoritaires. Les touristes européens sont rares. On nous dira que seulement 25% des touristes sont venus dans la région cette année, guerre et COVID entravant le tourisme de manière importante.

Nous quitterons le centre du pays avec le bus du soir qui nous mènera à Istanbul pendant la nuit, notre dernière destination en Turquie.

Dans ce pays désertique parsemé de quelques oasis, à nouveau, nous avons été choyés par nos hôtes. Partout, nous avons reçu des attentions soignées et beaucoup de gentillesse. Merci aux habitants!

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