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Barat, 24 juin 2022

Albanie, premier pays où nous ne parlons pas la langue, totalement dépaysant, l’aventure démarre dans ce pays à l’histoire récente mouvementée, rien à voir avec le psychodrame des élections législatives françaises…

Nous découvrons dès la descente du ferry à Dürres, un pays dynamique, vert, des jeunes partout, et une ville Tirana qui se révèle pleine de surprises (lire notre brève Tirana, le joyeux boom)

Un café restaurant « EJONA » slowfood de Tirana, service et qualité remarquable dans un décor chaleureux et sympathique

Tirana, c’est le point de départ de notre périple dans les Balkans et faute de contact local nous allons à la « pêche » aux informations en visitant les drogueries, herboristeries, épiceries bios. Nous rencontrons une cheffe d’entreprise remarquable de l’herboristerie Salvia qui nous introduira au monde de l’herboristerie albanaise, avec quelques réserves cependant.(lire notre brève Plantes médicinales en Albanie)

Salvia une herboristerie très professionnelle produisant sur la base des travaux scientifiques de l’Institut de médecine populaire (12’000 études avant 1991- chute du régime communiste)

Les herbes médicinales sont présentes dans tous les rapports agricoles mondiaux, mais pas facile de trouver des contacts! Nous trouverons de l’aide via une agence Albanie360.com, spécialisée dans l’éco-tourisme, qui nous fera un cadeau royale en nous déposant avec armes et bagages (lire notre brève albanie360 l’agence touri(tes)ques,) dans une écoferme remarquable, Ferma Grand Albania, (lire notre brève Ferma Grand Albanik un catalyseur au service de la région). Nous empruntons un bus et dérogeons à notre principe…oui mais ceci rallongera d’autant notre remontée vers la Kosovo!!!

Albanie360.com, une agence super pro, qui nous dépose en bus « russe » high class, alimenté au gaz au Sud de l’Albanie

Ferma Grand Albanik, ce sera une immersion magistrale au cœur du pays montagneux, une découverte de la richesse de la flore, des paysages grandioses sans aucun désastre industriel ou immobilier pour l’instant.(lire notre brève: Syldavie un foisonnement de plantes)

Sur les plateaux à 1000m au milieu des villages désertés depuis la chute du communisme

Ferma Grand Albanik, ce sera la découverte d’un projet personnel d’hôtellerie écotouristique qui devient un projet régional avec l’ambition d’une architecte volontaire et talentueuse qui soulève les montagnes, Elona Bejo (lire notre brève Ferma Grand Albanik un catalyseur au service de la région)

Il y a 5ans, la ferme émergeait solitaire d’une végétation rase réduite à de l’herbe…

Partis à pied à la découverte de la grande montagne, toujours accompagnés de la chienne de la maison, Bani, qui nous assure un retour à la maison en cas de perte et qui nous sert de cordon de sécurité lorsque nous rencontrons d’autres chiens, nous rencontrons un habitant. Nous apprendrons plus tard qu’il se nomme Gjergji Isai. Souriant, ils commence à nous parler…Ne le comprenant pas, nous appelons notre ami Valdet, kosovar albanophone pour une petite traduction rapide. Gjergji comprend que nous souhaitons nous rendre au sommet de la montagne. Pendant deux heures, Gjergji va nous guider, nous raconter une foule de choses que nous ne comprenons pas. Notre problème de communication ne l’intimide pas. Il parle, il nous montre, il nous raconte, il nous fait goûter les délicieux fruits de la montagne, nous présente ses vaches, les vestiges de magnifiques villages désertés à la fin de communisme. Après deux heures de route, sur la descente, nous nous quittons. Chaleureuses embrassades, un brin d’émotions dans les yeux de notre guide et une étonnante sensation d’avoir appris plein de choses sans rien comprendre par les mots! Magique!

Le soir avant notre départ de Ferma Grand Albanik, Elona, malgré son emploi du temps très chargé, nous propose d’aller rencontrer un couple d’amis qu’elle chérit et admire profondément. Nous avons vécu cette soirée comme un cadeau! (Lire notre brève: Refije et Hasan, un savoir et un jardin abondants).

Nous devons reprendre la route et envisager notre remontée de l’Albanie vers le Kosovo. Nous prochaine destination sera la ville de Berat, ville inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO en 2008. Seulement 66 kilomètres nous sépare de la ville. Elona nous rend attentifs au bon itinéraire à choisir. Elle nous indique une route qu’elle connait bien, et nous déconseille de passer par la route de la crète de la montagne.

Nous partons à 5hoo du matin, pour jouir de la fraîcheur. Une belle montée sur un chemin chahuté en terre nous attend sur les 10 premiers kilomètres. Bani, la chienne qui nous a accompagné lors de chacune de nos ballades, nous rejoint après 10 minutes. La dernière fois qu’elle a suivi un client, elle l’a suivi jusqu’à Berat! Nous tentons de la chasser mais rien n’y fait. Elle veut nous accompagner! Après 3 kilomètres, nous sommes obligés de rebrousser chemin et retourner à la maison avec elle. Elona devra l’enfermer dans la maison pour que nous puissions partir…

Nous démarrons donc à 6h00 notre première montée. Arrivés au sommet, en pleine forme et fiers, nous décidons de ne pas écouter Elona et de prendre une autre route, qui nous parait plus courte et moins pentue. Nous décidons de faire confiance aux supers applications…Grave erreur….

Nous voilà embarqués sur une très belle route longeant toute la crête, crée pour les chevaux et pour résister aux intempéries, toutes en pierres, inégales, pointuesImpossible de rester sur le vélo! Nous allons parcourir plus de 35 kilomètres à pied, rarement sur le vélo…Le paysage est grandiose et nous réconforte un peu. Mais la chaleur s’installe et nous n’avons pas le choix que de continuer. La descente enfin arrive, comme un cadeau, mais à nouveau, impossible de rester assis sur le vélo!

Après des heures de marche poussant nos vélos chargés de 40kilos chacun, nous arrivons enfin dans le creux de la vallée, parcourue par une rivière sauvage!!

Après quelques kilomètres encore sur des cailloux, nous arrivons dans le premier village qui est desservie par une route asphaltée! Dieu que nous avons aimé cet asphalte!!

Après une pause dans un petit café, nous avons encore quelques 40 kilomètres à parcourir pour atteindre Berat. L’effort à payé! Après 13 heures de vélo, nous découvrons une magnifique petite ville et nous sommes superbement accueilli par le tenancière de l’hôtel du château! La suite dans la prochaine news….