Semaine 32 – Caucase Est – La Svanétie
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Entourée de montagnes hautes de 3 000 à 5 000 mètres, la Svanétie est la région habitée la plus élevée d’Europe. Quatre des dix pics les plus élevés du Caucase sont en Svanétie. La montagne la plus haute de Géorgie, le mont Chkhara, s’élève à 5 201 mètres. On note encore le pic Tetnouldi ou Teboula (4 974 m), le pic Chota Roustavéli (4 960 m), le mont Ouchba (4 710 m), l’Ailama (en) (4 525 m), ainsi que le Lalveri, le Latsga et d’autres.
Source: Wiki
Depuis notre arrivée en Géorgie, nous entendons parler de la Svanétie. Notre route nous a emmené ailleurs, de Batoumi à Tbilissi par la route chaotique sud, puis en Touchétie, en Kazbegi…
Nos guides Lika, Mamouka, Mariam et tant d’autres belles rencontres nous ont vivement conseillé d’aller à la découverte de cette région. Emerveillés par tant de belles choses dans ce pays, les paysages, la flore, la nourriture, l’extrême amabilité des géorgiens, nous décidons, sans trop d’hésitation d’aller à la découverte de la Svanétie et de prolonger, pour notre plus grand plaisir, notre séjour en Géorgie.
Nous pouvons compter sur des contacts recommandés par certaines de nos rencontres. Les événements s’enchaînent encore plus facilement. Nata, jeune guide basée à Mestia, conseillée par Mariam, nous indiquera quelques belles randonnées, d’une journée à quelques jours de marche. Nous nous laissons faire et nous passons quelques jours à déambuler dans les massifs de montagnes, au pied des nombreux glaciers, presque submergés par une flore grandiloquente…. Nous y découvrons une région entre traditions et fort développement touristique. La Svanétie jouit de paysages grandioses et abrite des trésors d’architecture, en particulier les tours érigées aux ixe et xiie siècles, des églises orthodoxes et des places fortifiées. La Haute Svanétie a été cataloguée à ce titre dans les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Deux films connus internationalement ont participé à rendre visible cette région du monde difficilement accessible: le film Dédé, de 2017, réalisé par Mariam Khatchvani, tourné à Ushguli, que nous découvrons dans une petite salle de cinéma à Mestia. Images grandioses et belle histoire qui démontre les enjeux d’un certain poids de la tradition contre une modernité qui réinvente ses traditions. idem pour le film « Le Sel de Svanétie », film documentaire russe de 1930, qui a fait débat en son temps (lire autour du film, Wikipédia).
Mestia, point de départ d’une multitude de randonnées dans les innombrables vallées et de courses alpines en ski rando l’hiver pour les plus pros. Mestia, chef lieu de la région, grand comme le village des Diablerets, accueille de nombreux touristes d’Asie, de Russie et d’Europe. Sur les chemins abruptes, les européens sont les plus nombreux, les autres préférant découvrir les régions accessibles en 4×4.
Nous démarrerons notre exploration par quelques journées de ballades dans la région, autour de Mestia (lire notre brêve autour du Mont Ushba) puis nous partons quelques jours déambuler dans les montagnes (Lire notre brève: Autour du mont Teboula). Nous rencontrerons de nombreux allemands, finlandais, français, danois et autres européens de l’Ouest et du Nord. Culturellement très proches, les discussions sont joyeuses et drôles, les repas très animés. Nous rencontrerons aussi Tony, nomade moderne et israélien, sur un sommet en face du magistral glacier d’Adishi. (Lire notre brève: Tony, nomade, israëlien, de parents ukrainien et kazakh).
Lors de notre ballade de quelques jours, nous découvrons de nombreux petits villages moyenâgeux, enfouis dans une nature grandiose, qui semblent tous en reconstruction. L’été, de nombreux habitants des plaines viennent dans leur village d’origine transformer leur maison familiale en « Guest House » dénomination officielle, faire pâturer leur troupeau ou savourer l’air frais de la Svanétie. L’hiver, quelques familles resteront prendre soin des animaux et les autres retourneront en plaine.
Dans ces zones difficilement accessibles, l’accueil est soigneusement organisé pour les randonneurs dans des Guest House parfois à peine terminées. La qualité des repas, petit déjeuner ou repas du soir, tous réalisés avec des produits locaux (commun d’ailleurs à toute la Géorgie), surprend et rend joyeux!
Dans le village d’Iprari (2000m), nous avons même trouvé un piano presque accordé avec un jeu de clavier magnifique, un chauffe-eau à bois pour la douche et des jardins magnifiquement fleuris!
Notre route est parsemée d’animaux , chevaux (lire notre brève: jamais sans mon cheval), vaches (lire notre brève: Vachement bien!) et chiens, toujours aussi affectueux.
Nous terminons notre grande ballade dans le village d’Ushgudi, rendu célèbre par le film Dédé. Divisé en plusieurs hameaux, Ushgudi représente à lui seul les enjeux de la région. Le premier hameaux est presque totalement détruit…Une énorme avalanche a avalé le coin il y a une dizaine d’année, lors d’un hiver très vigoureux. Le deuxième hameau, partiellement reconstruit, est soutenu par l’UNESCO. Le troisième hameau quant à lui, est quelque peu défiguré par d’innombrables parasols rouges aux noms évocateurs, par des constructions vite fait pour abreuver les touristes arrivant en masse et en voiture découvrir ce village mythique. Le label UNESCO de la région serait en danger par toutes ces constructions frénétiques et non contrôlées.
Demain, nous partons à l’aube. Nous devons nous résoudre à quitter ces montagnes mythiques et reprendre la route qui nous amènera en Turquie…Mais pour y arriver, encore quelques jours en Géorgie, avec quelques nouvelles surprises certainement!
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