Semaine 10 – La Catalogne industrieuse – 179 km
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19 Mars 2022 – Barcelona
Une semaine grise, sous la pluie presque tous les jours. Une semaine fraîche et un vent contraire quotidien qui nous a rendu les vélos vraiment lourds, mais d’excellentes surprises au rendez-vous. Une semaine sans plante sauvage hélas, car nous sommes revenus sous des latitudes et altitudes proches d’une météo suisse et la nature se réveille.
Nous avons quitté Balaguer par une route qui aurait pu être sympathique, peu de dénivelé, un paysage de collines cultivées dans leurs points bas, arides sur les hauteurs et les Pyrénées en toile de fond. Mais voilà le charme de la campagne à ses limites:
- Un vent permanent de face de 30 à 40 km/h
- Une odeur permanente de lisier de porc émanant des usines à cochons implantées tous les 500 mètres, sur des centaines de kilomètres. En ne comptant que celles qui bordent notre route, imaginez la densité pour un pays complet!
- Des villages traversés qui devaient être magnifiques et qui ont perdu leur âme et leur vie pour celle de leurs zones industrielles ultra dynamique, jour et nuit. (lire notre brève La traversée des villages fantômes d’Espagne)
- Un trafic de camion égal ou supérieur à celui des automobiles, nous sommes dans une région de multiples industries.
Premier arrêt passionnant: PAMIES, entreprise familiale à multifacette spécialisées dans les plantes médicinales, (lire notre brève PAMIES l’enfant terrible catalan de l’herboristerie).
Deuxième surprise au détour d’une journée de pédalage rendue difficile avec un vent contraire: la chocolaterie Vincens croisée par hasard qui fait bien les choses dans la ville d’Agramunt, (lire notre brève l n’y a pas que les suisses qui sont forts en chocolat)
Troisième lieu de découverte, la ville industrieuse de Cervera qui cache une monumentale université fondée en 1717, transférée à Barcelone en 1841, une village magnifique en désertification. (lire notre brève La traversée des villages fantômes d’Espagne)
Quatrième étape sympathique, didactique et gastronomique, objectif principal de la semaine: la gestion en biodynamique d’un viticulteur de Sant Sadurni (40 kilomètres Ouest de Barcelone dans les montagnes) RECAREDO, (lire notre brève: 3 jeunes passionnés nous font découvrir le Cava biodynamique), une rencontre qui nous marquera par son professionnalisme, sa vision et la dynamique des jeunes qui nous l’ont fait découvrir.
Nous avons décidé de rejoindre Barcelone par la montagne qui la sépare de Sant Sadurni, 58 km de petites routes serpentant dans les vignes Sud du village puis dans la Sierra d’Ordal, petit col à 400 m d’altitude, un changement complet de végétation qui repasse dans le méditerranéen sec avec la réapparition des mini palmiers endémiques Chamaerops Humilis Humilis. Au vu des milliers de résidences secondaires de luxe, l’endroit doit être confortable pour échapper aux chaleurs estivales de la grande métropole, il nous faudra 20 kilomètres d’avenues rectilignes sous la brume humide, pour rejoindre notre logement situé aux environs de la Place de Catalunya, dans un vacarme d’autoroute, de routes de trains. L’avenue principale pour arriver, contenait 8 voies d’autoroute en souterrain, et 4 voies routières aériennes….
Après 1900 km, nous fêtons notre arrivée à Barcelone après la grande traversée du Portugal et de l’Espagne (presque) à vélo au El National, lieu très branché. Cher, très cher par rapport aux campagnes du Portugal, mais offrant toutes les spécialités catalanes, le Cava, les célèbres tapas, un must!
Prochaine étape: la Sardaigne via le ferry de Grimaldi Lines Barcelona-Porto Torres.
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