Semaine 33 – 34 Mestia-Trabzon Bye Georgia! 482 km
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Trabzon (Turquie), 21 août 2022
Après 5 semaines passées en Géorgie, un plaisir total à résider dans ce pays, nous décidons de la quitter pour la Turquie poursuivant notre recherche de plantes médicinales.
Une descente de 150 km avec 2’000m de montées!
Nous avions prudemment esquivé la montée en Svanétie, refroidis par les conseils des chauffeurs, le tracé sinueux, les chutes de pierres. Effectivement, pour une descente, ce fût une belle descente accomplie en 7 heures avec un vent de face et une chaleur lourde et étouffante en arrivant dans la plaine. Une descente marquée de monuments aux morts à chaque vertigineux ou un ou plusieurs malheureux y ont laissé la vie, comme souvent en Géorgie. (Oubliez de louer une voiture, prenez un chauffeur ou un bus collectif). Nous avons eu ainsi le temps de dire au revoir à ce paysage grandiose du Caucase Nord-Ouest, ces cimes enneigées, ces glaciers, ces forêts infinies, pour retrouver une verdure subtropicale et les grands arbres d’ornement le long des routes.
Pour notre logement, notre guide Lika nous a recommandé le Château Chkaduachi, tenu par la princesse et la prince Murat, descendant du célèbre général bonapartiste, (lire notre brève histoire de Princesses et d’amour).
3 générations « Murat » au Château Chkadouache – Zugdidi
Une nuit qui s’est prolongée de 2 autres pour prendre le temps de découvrir le domaine, les herboristes de Zugdidi (lire notre brève: Femmes guérisseuses & herboristes), et participer à un jour de cueillette des noisettes, spécialité de la région.
Les noisettes: 1 heure pour un kilo par personne, un entraînement s’impose! Lire notre Brève: les Boss géorgiens retournent à la terre
A Zugdidi, nous avons pris le temps de visiter le jardin botanique, qui en fait est un parc récemment restauré, mais, sous le poids de la chaleur, la tristesse de quitter le Château Chkadouache (Chkaduachi), nous n’avons pas réussi à nous enthousiasmer pour ce parc plat, sans grande âme, dont les arbres ont étés abandonnés à leur sort trop longtemps. la densité importante issue de la plantation originelle, donne maintenant des fûts de 30 mètres de haut avec une petite ombelle, pas vraiment de beaux développements. Tout le jardin a été restauré, , de jeunes arbres replantés, mais l’intérêt des espèces et de l’architecture paysagère, reste encore discret.
La descente sur Batumi nous fait passer la nuit au sortir de la ville de Poti, ville portuaire sans intérêt, si ce n’est celui de passer dans le delta de multiples rivières issues du Caucase qui vont alimenter la mer noire, en arrosant au passage une campagne luxuriante, remplies d’animaux de ferme, tondant longueur de journée, une herbe qui ne cesse de pousser. Les cochons sont endormis dans les fossés pour prendre le frais, chevaux, vaches , chiens, arpentent les rues, sans accident, c’est une situation incroyable que cet espace public totalement partagé!
La sortie de Poti nous mène visiter le parc Dendrologique de Shekvetili, un parc que nous avions manqué 4 semaines auparavant. Là aussi, un peu de déception sur le projet qui consiste à déraciner des arbres pluri-centenaires…. (lire notre brève Dendrological Park)
Transport exceptionnel pour un eucalyptus pluri-centenaire, la question non résolue étant de savoir si ce genre de transplantation est vraiment nécessaire?
Source: Dendrological Park
Sortis du parc , nous filerons sur Batumi pour trouver un hôtel en plein centre, dans le beffroi reconstruit d’époque qui fait face au front de mer déjà décrit come une pâle réplique de l’urbanisme de Dubaï.
Cécile caresse comme des milliers de personne chaque jour, la statue de la mascotte de la Ville qui porte bonheur et chance
Sortis de Batoumi, nous roulerons un peu tristes jusqu’à Ardesen qui ne nous laissera aucun souvenir, aucune photo prise depuis la route à 4 voies que nous empruntons au milieu des milliers de camions à l’arrêt, ce dimanche, en direction de Trabzon, soit environ 250 km de côte de Mer noire, canalisée par le remplis de l’autoroute qui coupe de la mer toute la vie avec l’arrière pays, une zone pas franchement recommandable, même si la mer reste la mer. (Lire notre brève – un littoral sans émotion)
Heureusement, le centre-ville de Trabzon cerné d’autoroutes et d’aéroport et de port de commerce recèle des rues pleines de confiseries et épiceries fines, qui relègue nos aimables commerces helvétiques au rang de magasin de 1ère nécessité (lire notre brève Trabzon, sauvés par les confiseries)
Sur la route nous sommes passé au travers de la région productrice du thé (lire notre brève sur la route du thé)
CAY = Thé la vente des plantons de thé Camelia shinensis, shinensis au bord de la route, c’est tellement tentant de ramener des plants à la maison!
Nous entrerons dans la région de production des noisettes (lire notre brève sur la route des noisettes)
5 semaines intenses pour découvrir un pays « européen » dont nous ignorions tout
- 500 km de vélo pas toujours faciles
- 440 km de train
- 500 km de mini-bus sur les pistes défoncées et entre les vallées
- 50 heures de ballades au-dessus de 2’000 mètres d’altitude pour herboriser
- Des guides indispensables pour nous centrer sur nos envies
C’est le minimum pour rencontrer un pays, des gens formidables, se déshydrater à l’eau et goûter des vins aux saveurs nouvelles et enchanteresses. C’était le point ultime de notre déplacement à vélo, à la recherche des plantes médicinales, déplacement reconfiguré du fait de la guerre russo-ukrainienne. Nous n’avons pas étés déçus! Incroyable ce pays de verdure, d’opulence, de vie, d’une population accueillante et digne, joyeuse, qui a subit 30 invasions. Incroyable de contraste avec par exemple une Turquie…..si différente.
Merci les géorgiens – bienvenue en Suisse!
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