Le jardin botanique le plus organisé est en Italie à Padoue

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Padoue, 30 novembre 2022

Fondé en 1545, situé entre deux basiliques, sous la protection de Saint-Antoine, le jardin présente une systématique des collections, un étiquetage parfait. Sur une surface restreinte, nous sommes impressionnés par le nombre de plantes, la qualité de leur entretien. Un catalogue de plantes médicinales très complet, avec des éphédras qui nous ont beaucoup plues.

Ephedra distachya antiasmatico

Visiter un jardin botanique fin novembre en Europe du Nord, n’est pas la meilleure idée pour ployer sous le choc des couleurs, des odeurs, des volumes, l’hiver est là! Implaccable, un tiers des plantes sont disparues sous terre et n’existent que par leur magnifique étiquette en aluminium lisible sans se baisser, et son cadre en pierre délimitant depuis 500 ans son espace vital. Le dessin du jardin est totalement symétrique, mais la force des années à déstructurer le formalisme d’origine, les arbres ont pris leur place, le Gikgo biloba avec son feuillage d’automne doré prend ses aises, les kakis dépourvus de feuillages apportent l’ambiance de Noël, quelques rosiers et sauges restent en fleurs.

Les stèles vides sur les photos , sont au printemps occupées par les palmiers, agrumes et autres espèces sensibles au gel, espèce que nous retrouverons provisoirement hébergées sous une immense serre tropicale construite en 20214. La pièce maîtresse du jardin c’est un palmier Chamerops Humilis planté en 1590 appelé Goethe en mémoire du passage du philosophe qui l’a déclaré éternel. Sous une serre d’esthétique discutable , il se porte à merveille.

Petit espace, il rejoint la catégorie des jardins historiques de première génération, Bâle, Montpelier, Bologne, des collections resserrées destinées davantage à l’apprentissage qu’à la démonstration et l’émotion. Le jardin s’est doublé d’une serre tropicale en 2016. Conçue comme un biodôme elle héberge les collections des différents continents. Cette serre n’est pas vraiment notre partie préférée du jardin Trop artificielle, ses structures laquées blanc, s’imposent davantage que ses habitants, mais, la végétation n’y est implantée que depuis 6 ans!

A deux pas du jardin, un porche et sa balustrade décorée d’un tissus végétal de lierre et de bruyère, des tons totalement accrodés avec la couleur du bâtiment imposant.

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