Semaine 48…une semaine hors du temps à Venise
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Venise- terminus de notre voyage 2022!
120 petites îles reliées par près de 450 ponts, 59’000 habitants, 30 millions de touristes chaque année (Paris 36 millions, pour une population de 6 millions) venus admirer la grandeur de l’Europe passée.
Depuis le Palais des Doges, l’île de San Giorgio
Tout est beau, grandiose, ultra soigné, petites échoppes de grandes qualité mais aussi toutes les grandes enseignes du luxe présentes dans toutes les capitales, Prada, Vuitton, Gucci. Tension entre une effervescente intellectuelle passée et la globalisation actuelle. Les habitants se battent pour pouvoir continuer à vivre dans leur ville, se battent pour que les infrastructures de premières nécessité perdurent, tel l’hôpital. De nombreux travailleurs vivent hors de Venise, la vie est trop chère ici…Evidemment, 26 Euros pour un thé et un cappuccino, même servis sur un sublime plateau en bois accompagné de quelques délicieuses mignardises sur une terrasse, de la Place San Marco quand-même, c’est beaucoup!
Nous digérons notre voyage, à pied, en nous perdant dans les dédales de ruelles. A l’image de notre voyage, le passé est glorifié et admiré. Architecture, peinture, art de vivre et gastronomie sont mises en lumière. Mais la modernité « Made in China » et autre « fast food » envahissent subtilement les quartiers. Venise panse un peu les tristesses accumulées du voyage, nous réconforte sur les capacités de l’humain a créer de la beauté et à la maintenir en état.
Quel plaisir! Nous nous régalons de tout ce concentré de beau et de culture! Nous visitons des lieux de création passés avec admiration (lire notre brève:Vcomme Venise, Verre & Venini) ) et découvrons les nouveaux artistes verriers avec réconfort de s’avoir que ce savoir faire se transmet et perdure.
Le verre de Murano, une dynamique incroyable de créateurs qui émergent d’une marée d’objets à poussière
Une escapade au Théâtre de la Fenice (lire notre brève Fenice) situé au centre de la ville nous offre son acoustique parfaite en écoutant Mozart et Mahler.
Nous logeons dans un petit appartement habité précédemment par un maître verrier, magnifiquement décoré qui nous offre une vue imprenable sur le grand Canal et San Giorgio.
Construite sur pilotis, la ville est peu arborisée…Quelques balcons magnifiquement fleuris compensent un peu ce manque de verdure. Pourquoi pas d’arbre à Venise?
La terre est rare sur ces îles articifielles, et les places qui pourraient être consacrées aux arbres, sont en fait des terrasses poreuses alimentant en eau de pluie filtrée les citernes qui s’y cache dessous, lesquelles sont reliées à des puits que l’on peut identifier partout dans la ville. Ici le puit devant le Palais Fortuny
Venise est une ville d’art de musées, une ville musée vivant. Autour de notre logement, trois musées se disputent les visiteurs: la Fondation Pinault qui a phagocyté les anciennes halles à poisson , mais dont l’expo était fermée, la collection classique dans le Palais attenant à la Basilique Salute, et la Collection Peggy Guggenheim.
La collection Peggy Guggenheim nous a moins impressionnée que le bâtiment du Palais Venier qu’elle investi en son rez, le palais n’ayant jamais été achevé. La collection de peintures abstraite du XXème est une suite de grands noms connus, sans commentaire… Vue depuis les salles exigues et sans vrain intéret du Musée Guggenheim.
Plus surprenante, est notre visite à la collection Pinault au Palais Grassi. Une exposition un peu triste de Marlene Dumas avec une scénographie remarquable, qui nous laissera un souvenir moins impérissable que la structure remise à neuf du Palais.
Et les doges dans tout cela?
Les doges vont bien rassurez-vous!
Toujours bien logés, les pieds dans l’eau certains jours. La visite du Palais nous apprend surtout le système politique de l’époque, des chambres de justice, de délibération politique, des salons pour ambassadeurs, des espaces dédiés à diverses missions. On sent la démocratie, le début de la démocratie, car une chambre appelée, Chambre de Dix, à en fin de compte tout pouvoir sur les autres et décide selon des règles propres, du bien et du mal.
Ne pas oublier de passer sur le pont des soupirs, appelé ainsi car c’était la dernière fois que les condamnés par les instances siégeant dans les salles précédentes, passaient un pont couvert et voyait une dernière fois la lumière avant de mourir de froid et d’ennui dans les geôles de la République de Venise, à 20 mètres des salles d’apparat.
Vue depuis le pont des soupirs et du chemin des condamnés
Venise en hiver, c’est le plaisir de ne jamais faire la queue, pas d’odeur nauséabondes, ni de moustique. Même par temps gris, l’eau reste bleue, couleur bleu Murano. Venise c’est un art de vivre qui nous fait du bien.
Venise est notre dernière étape avant de rejoindre Mollens. Comme un sas de décompression, nous reprenons nos esprits. Venise nous donne envie de prendre soin de notre maison. Après une année de nomadisme, il est temps d’aller replanter nos racines.
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