Richesse et densité des villes historiques de la plaine du Pô
Suivez nos aventures en recevant notre newsletter toutes les semaines, inscrivez-vous en cliquant ici puis renseignez votre nom et email.
Vérone, 27 novembre 2022
Après les 3500 mètres de dénivelés et près de 300 kilomètres dans et sur les collines de Sicile, nous avions envie de pédaler à plat. Donc pas question de traverser les Apennins particulièrement pentus. Nous prenons le train de Gênes à Pavie, une heure confortable qui nous permet de comprendre que nous ne sommes pas très loin de la maison. Fini les palmiers, les agaves, les figuiers! Place aux couleurs d’automne, aux tilleuls, chênes, frênes, hêtres, qui perdent tous leurs feuilles. La météo à perdu 15 degrés, il fait 2-5 degrés le matin et les gants sont nécessaires pour démarrer, ainsi que désormais les pantalons longs. Nous démarrons par la traversées de Pavie au sortir des écoles. Quel contraste avec le Sud, plus de ruines, plus de locaux désaffectés, plus de zones incertaines, tout est rangé, entrevu, propre, les bords de routes sont taillés, sans plastique. Désolé c’est un plaisir que de le constater et de le mentionner, après 10 mois de poubelles aux abords de toutes urbanisations.
Fini les herborisations le long des routes, circulez, il n’y a rien à voir à cette période, et surtout avec ce mode de gestion de la terre, pas vraiment cultivée en bio. (Bien que nous ayons croisé de nombreuses coopératives bio sur le parcours du Pô.)
Ce qui ravit, c’est la richesse historique des villes traversées, des monuments, des habitations bourgeoises, du parc de véhicule.
Pavie premier contact avec une ville lombarde
La plaine du Pô telle qu enous la parcourons nous permet de découvrir une organisation régionale autour de villes-monuments de 50’000 à 250’000 personnes, toutes reliées entre-elles par un réseaux routier en étoiles,des lignes droites et plates. Nous traversons des étendues agricoles au cordeau cultivées sur des marais assèchés sous l’époque Mussolinienne.
Le plus beau pont médiéval de Pavie sur le Pô, qui nous a été conseillé par des habitants amoureux de leur région.
Dans chaque village, une industrie majeure agro-alimentaire (viande formages Galboni-apéritifs…) et des industries techniques liées au fer, à lacier, l’alu, le décolletage, la productions de machines. nos roulons dans un troubillon de poids-lourds qui sillonnent la plaine et vont d’une plateforme logistique à une autre.
Crémone, la classe intégrale
Passé Pavie nous arriverons à Crémone, ville incroyable avec sa spécialité de lutherie attirant des artisans de toutes nationalités et leurs clients virtuoses.
Crémone, c’est une ville historique magnifique avec une richesse de monuments historiques, incroyable, on est soufflés, ébahis!
Crémone est aussi célèbre pour ses raffinements culinaires auquels nous avons évidememnt succombés.
Mantoue, une ville défendue par un lac
Au centre de la plaine du Pô, nous découvrons Mantoue bordée de trois lacs qui historiquement l’on maintenue dans les moustiques l’été et le brouillard l’hiver. Nous traversons une vieille ville pavée de large plaques de marbres d’1.5m2 et de pavés de galets rouges.
Un ensemble historique incroyable qui incite à une restauration de haut niveau, stimulée par des vitrines à damner
le plus réfractaire des weight watchers.
Entre deux boutiques alimentaires, nous sommes fascinés par les boutiques de vêtement d’enfants, des temples de la consommation pour enfants rois, plus beau que chez Harrod à Londres!
Cet engouement pour les boutiques de vêtements de produits transformés pourrait se résumer au cliché suivant: l’antique Droguerie, transformée en bar à vin et charcuterie!
Vérone: des arènes, un site exceptionnel
De Mantoue à Vérone, notre route serpente entre des champs drainés. Des industries bordant des villages tirés au cordeau et déserts volets clos. Les bosquets de Pavie vont disparaître, au point de voir également la disparition de tout arbre et bosquet dans les jardins des villages habités mais sans vie que nus traversons, un vent glacial de face qui souffle depuis l’Adriatique.
Difficile de trouver une chambre à Vérone à moins de 100 euros. En flânant parmi la foule, nous comprenons que nous sommes un samedi, qu’il fait beau après de nombreux jours de pluie et surtout, que nous sommes le 1er week-end de l’Avent, un samedi et dimanche d’achats aux nombreux stands de Noêl disséminés dans toutes les places de la vieille ville. Etalages de nourriture traditionnelle, stand de truffe..etc.. montagnes de peluches, tout cela dans un délire d’illuminations peu compatible avec la demande de sobriété énergétique qui déferle sur les médias suisses et français. Heureusement pour l’environnement, une borne rappelle l’augmentation du trafic de cyclistes comptabilisés à la sortie de la ville piétonnière. Nous quitterons cette ville de surconsommation au petit matin, un dimanche, 2 degrés, pour arriver à Padoue une grosse étape de 92 km.