Plantes de la semaine 5 – palmiers – oliviers et feux
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9 février 2022, sur la route entre Aracena et Malaga
La plante de la semaine c’est à l’unanimité le palmier indigène Chamaerops Humilis var Humilis, mais le comité de rédaction préfère vous mettre la photo d’une fraise des bois, de la région de Huelva, résultat des efforts conjoints de la génétique 250gr la fraise, quelques adjuvants fertilisant issus de l’agro chimie et des efforts des cueilleurs rémunérés à 40 euros la journée – sans commentaire…si, elle avait le goût de fraise, sucrée, acide, juteuse…bref, presque parfaite pour un 9 février 2022.
Le premier nouveau venu , n’a rien a voir avec une météo plus clémente, mais c’est le changement complet de climat et de terre acide, passé Barrancos, l’humidité du versant hispanique de la Sierra il nous fait découvrir à 500m d’altitude, les forêts de châtaigniers, ou plus exactement les vergers de châtaigniers, taillés tous les 5 ou 10 ans. En février contrairement aux premiers amandiers, les châtaigniers sont toujours en dormance.
ZOOM sur le palmier endémique:
Le chaud, le Sud , c’est le micro palmier Chamerops humilis qui nous accueille sur les versants Sud du parc protégé d’El Madrono dans la Sierra située au dessus de Séville.
Dans le maquis Chamaerops humilis, le palmier nain, ne dépasse par 1mètre de hauteur, par contre, bien et entretenu et arrosé, nous avons observé des spécimens de 3 mètres de haut dans les jardin de l’Alcazar de Séville. Je me suis posé la question d’une plante solo ou de multiples plantes, comme sur la photo, mais avec mon couteau suisse, pas question d’imaginer le nettoyer pour contrôler, alors, nous avons été sauvés par l’Alcazar, une plante développe plusieurs pieds!! Sur le plan écologique, cette espèce est très utile pour lutter contre l’érosion et la désertification car elle se régénère naturellement après les incendies en émettant de nouveaux drageons. Lors de nos rencontres avec des cyclistes, un écologiste cycliste participait d’ailleurs à un programme de replantation de ces palmiers nains endémiques dans la région du corridor verde. (Séville-Moron de la Fontera)
ZOOM sur les efforts anti-feu
Après les incendies de 2004, de la région de RIOTINTO, 34’000 hectares, que voyons-nous?
Sur 25km de descente magnifique sur Aznalcollar, nous ne voyons rien de génial, du maquis, du maquis, un grand sujet épargné de temps en temps.17 ans après le feu, les efforts de reboisement n’ont rien donné, cf. la feuille de route numéro 5.
Après le feu le maquis: pourquoi planter des arbres est nécessaire? sur le profil pédologique, on voit un sol de max 10cm de profondeur et les racines de l’oliviers qui descendent à 1 mètre de profondeur dans la roche-mère, ici du schiste relativement friable pour des racines. Les racines désagrègent la roche, se nourrissent des sels minéraux et créent ainsi du sol, de la matière organique, sans grosses racines, les strates de sols ne se mélangent pas. Et le maigre sol, devient encore plus maigre.
Vu sous le village de RioTinto, le genêt blanc ou Retama monosperma , un arbuste de 4 mètres de haut magnifique de senteur subtile, nous cachant la vue d’un centre géré par DSM de décontamination des terres et minerais.
Wiki nous dit que s’est une envahissante sur le pourtour méditerranéen, ah si elle pouvait envahir nos campagnes!!!!
Bruyère cendrée, Erica cinerea, vue sous Aracena, versant Est, un magnifique buisson, au deuxième plan, chêne vert Quercus Ilex/rondifolia et Pin maritime (Pas garanti) au 3ème plan. le maquis de max 150cm de hauteur en arrière plan, nous sommes à 500 mètres d’altitude, température 2°c le matin et 16°C vers 12h.
Phlomis pourpre, Phlomis purpurea, le buisson d’environ 1 mètre de hauteur donne une jolie couleur générale cendrée. De loin on pourrait penser à des sauges , amis les feuilles dentelées, la feuille ultra dur, sans saveur et les inflorescences sèches , ne parlent pas pour la saug
Dans les jardin on rencontre souvent un cultivar aux fleurs jaunes pâles à jaune soutenu.
Maceron, Smyrnium Olusatrum, famille des apiacées, les derniers macerons que nous avons vus c’était du côté d’Angoulins-La Rochelle.
C’est un légume ancien, on l’a vu sous le village magnifique du Pueblo Blanco Zahara de la Sierra, sur un versant Ouest très humide.
Echappée des jardins certainement. Wigandia caracasana, de la famille des hydrophyllaceae, est en effet une espèce de la zone néotropicale.
Phytolacca dioïca, magnifique Belombra ou raisinier dioïque, famille des Phytolaccaea, photo prise au Musée d’Art contemporains de Séville.
Et les oliviers dans tout cela?
On voit de tout, sans avoir le recul et les connaissances suffisantes pour juger des bienfondés des pratiques arboricoles, mais une chose est sûre, entre 2 champs, les différences sont énormes en terme de structure du sol, biodiversité…
Cycas revoluta, plante à graines archaïque, originaire du Japon. Ici un spécimen dans les jardins de l’Alcazar, de plus de 3 mètres et de plusieurs dizaines d’années. Wiki nous informe qu’en 2019, signe de réchauffement climatique au XXIe siècle en Europe, dans un jardin botanique de l’île de Wight , un Cycas revoluta a produit des organes mâles et femelle en extérieur, pour la première fois en Angleterre depuis 60 millions d’années.
Ficus elastica, arbre à caoutchouc…Pouvant atteindre 40 mètres dans son milieu (Népal, Inde, etc.), 12 mètres dans nos régions. Ici à Séville. Toutes les parties de la plante contiennent un abondant latex blanc laiteux, dont l’utilisation pour fabriquer du caoutchouc a été testée, mais sans résultat économique et technique probant ; le caoutchouc est en fait produit à partir de la sève de l’hévéa. Nous le connaissons souvent en pot ou taillé. Il est tellement plus beau sans taille!
Et pour terminer, un grand merci à ce majestueux frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia) qui nous a hébergé le temps d’une nuit.