Biodynamie-revitalisation des sols

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Orasi- Sartène, Pulvérisation du 10 avril 2022 de la préparation 500P

Les sols d’Orasi sont constitués d’une couche d’arène granitique (rose), enrichie de limons avec un peu d’argile. Sols de garrigue, minces de quelques centimètres ou semi profond jusqu’à 30/40cm dans les creux ou les rares petits plateaux travaillés depuis des générations par des agriculteurs attentionnés. Ces sols ont tendance à la battance si aucun travail n’est effectué. Heureusement, les sangliers sont là pour remuer la couche superficielle, à la recherche de larves et de racines. Les sangliers c’est parfait pour la garrigue, dans les cultures s’est moins possible. Si l’on veut s’éviter de labourer, sarcler en permanence, un moyen simple, super efficace, un peu lent (Compter 5 à 10 ans au minimum pour refaire un sol), c’est la stimulation de la microbiologie du sol.

QUESACO microbiologie du sol ?

La microbiologie du sol, ce sont les petits animaux, insectes, champignons bactéries qu’il faut faire travailler à la place du JOHN DEERE 7810D 177ch. Ils sont des millions par décimètres carré, le résultat de leur discrète vie souterraine, se traduit par la production de déchets, de galeries, de décomposition de la roche mère, en facilitant les échanges d’eau entre la profondeur et la surface, bref, ils produisent de l’HUMUS, rien n’a voir avec l’OUMOUS plus adapté aux canapés de cocktails.

L’HUMUS c’est l’or du sol, c’est ce qui nourrit la plante. Orasi-VITALBA cultive des plantes médicinales vivaces, qui restent en place entre 5 et 10 ans. Sans travail du sol, sans ajouts, la plante (même une médicinale) épuise rapidement son environnement. Pour éviter cet appauvrissement qui favorise le tassement du sol , et donc à terme   amort de la plante, il nous faut de l’humus, beaucoup d’humus. Pour en fabriquer les méthodes biodynamiques permettent d’informer le sol, avec des préparations réalisées au préalable avec de la bouse de vache.

La préparation bouse de corne est confectionnée à base de bouse de vache de bonne qualité qui est introduite dans une corne de vache bien formée. Cette opération a lieu en automne entre septembre et mi-octobre. Ensuite les cornes de vache bourrées sont enterrées dans un sol riche en humus et y mûrissent jusqu’à ce que Pâques soit passée. En hiver, lorsque la vie s’est retirée en dessous de la surface du sol, la substance de bouse dans la corne y est vivifiée intensément. Les cornes sont récupérées le printemps suivant. Il y s’est formé une substance foncée et humifère qui sent bon la terre. Elle est un puissant édificateur de la structure du sol en favorisant l’activité microbienne et la formation d’humus.

On brasse énergiquement durant exactement une heure 100 g de bouse de corne dans 30 à 35 l d’eau tiède si possible provenant de la pluie. Les qualités énergétiques et substantielles sont transmises à l’eau. L’activité biologique du sol s’améliore le plus lorsque cette préparation est aspergée en grosses gouttes sur la terre humide légèrement chaude. La bonne capacité de rétention d’eau dans le sol, la constitution d’une belle structure grumeleuse du sol et un fort enracinement sont les résultats de pulvérisations de la préparation bouse de corne, réalisées surtout au printemps et en automne.

Réalisée et expérimentée au départ par Alex Podolinski en Australie, la bouse de corne préparée 500P exerce une action encore plus globale grâce à l’ajout des préparations destinées au compost. On ajoute à la bouse de corne parvenue à la fin de sa maturation les six préparations habituellement destinées au compost et on la laisse ainsi préparée mûrir pendant 3 mois.

Source Demeter

Hormis 2 ânes, pas d’animaux sur l’exploitation, alors la préparation est achetée chez Biodynamie Service -https://www.biodynamie-services.fr/preparations-biodynamiques/bouse-corne-preparee-500p.php, un spécialiste basé à Macon France.

Petit MEMO

  • Planification de l’intervention (Pas de nœud lunaire, lune descendante, humidité favorable, pas de vent- sortie du printemps quand la terre se réchauffe). La première semaine d’avril a vu plusieurs tempêtes sur l’Europe et un sérieux coup de froid, y compris en Corse, ce qui nous a laissé que le 10 avril pour agir.
  • Préparation du matériel
    • Cuve inox de 200l pour chauffer l’eau à 35°C
    • Trépied gaz pour chauffer l’eau avec 1 heure de chauffe par cuvée
    • Dynamiseur en cuivre
    • Seau pour transborder l’eau de la cuve chauffée à dynamiseur, puis du dynamiser aux pulvérisateurs
    • Pulvérisateurs cuivre
    • Préparation 500 ou 500P achetée ou préparée depuis l’automne précédent
    • Bâton en bois pour remuer l’eau de chauffe
    • Filtre à bouse pour remplir les pulvérisateurs
    • 200 litres d’eau de pluie ou eau du réseau que l’on aura pris soin de tirer 48-72h avant l’intervention, (faire sortir le chlore et autres intrants antiseptiques)
  • Préparation – un horaire strict
    • 15h30 chauffage des 200 litres d’eau dynamisés au soleil depuis 3 jours
    • 16h30 chargement de la cuve du dynamiseur avec 100 litres d’eau et 350g de préparation. Pour 5 hectares. (1 hectare : 70gr de bouse et 20 litres d’eau). Ne pas oublier de régler le niveau du déclencheur de rotation sur 100 litres
    • 17h30 Fin de la dynamisation, remplissage des pulvérisateurs de 15litres
    • 17h30-Pulvérisation à grosses gouttes, à 2 personnes, marche rapide, sur une largeur de 5-6 mètres, compter 3 rotations par cuve de 100l
    • 19h Mise en route de la dynamisation de la 2ème cuvée de 100l
    • 20h 21h30 Pulvérisation de la 2ème cuvée
  • Les surfaces
    • Toutes les cultures médicinales (4 ha)
    • Les jardins et vergers (0,5ha)
    • Les bosquets, bords de chemin (1ha)
    • Les surfaces en cours de mise en culture (1ha)
    • Les composts
    • Le parc des ânes (0.5ha)
  • La remise en état du matériel
    • Nettoyage des cuves
    • Rangement du matériel et séchage
    • Préparation remis dans sa boite en bois isolée de tourbe

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