Gori: berceau et wagon de Staline

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Gori, 25 juillet 2022

Dernière étape entre Batoumi et Tbilissi, Gori au milieu d’une plaine jaunie par le soleil, qui s’est dévoilée en descendant des gorges verdoyantes de Borjomi. Nous découvrons que nous sommes logés en face d’une forteresse historique dont la couleur des remparts se fond avec la couleur des rochers des lieux. De loin, rien ne nous donne envie de visiter cette ville dont les barres d’immeubles prédominent, ainsi que les industries plus ou moins actives.

Un musée Staline de plus…

Un hôtelier, David, de Borjomi, Milano Palace, nous avait conseillé sa visite, mais nous n’étions pas vraiment motivés. Voir des horreurs après la guerre d’Ukraine, les souvenirs encore chauds du désastre du Kosovo et des multiples guerres des années 2000 liées à la Géorgie ne nous intéressait pas vraiment. Nous entrons cependant dans une ville plate desservie par des boulevards propices aux défilés militaires, bâtiments administratifs des années 1930-50 aux dimensions démesurées et à l’architecture un peu lourde. Au détour d’un boulevard, nous tombons sur « LE WAGON » de Staline

Le wagon récupéré par hasard dans les années 1985 sur un triage abandonné de Rostock a servi aux déplacements du dirigeant notamment pour la signature des accords de Posdam et de Yalta!

Le wagon « Pullmann » utilisé par Staline dans ses déplacements.

Evidemment, une fois le wagon aperçu, nous sommes entrés dans le musée. Nous avons compris qu’il a été élaboré comme hommage au natif de la ville, fils de cordonnier. Une halle préserve sa maison natale de toutes intempéries.

En voyant cette maison des plus simples, nous n’avons qu’une question toujours pas élucidée: COMMENT EST-ON EN ARRIVE LA?

Le musée érigé en 1951, deux ans avant sa mort, est à la gloire du dirigeant dont on connait l’histoire ignoble pour plus de 20 millions de victimes directes selon les historiens. Nous ne comprenons pas les raisons de ce musée dans un pays qui dès 1991 a souhaité son autonomie. Wiki va nous sauver, une fois de plus. En 2008, un ministre a souhaité transformer les lieux en musée de l’agression russe, le conseil municipal a refusé!

Nous ne sommes pas vraiment restés longtemps dans ce musée aux pièces sombres, moquette grise aux murs et passé lourd très lourd. Nous retenons que les cartes d’état-major distinguaient bien en 1940 les frontières de l’Ukraine avec celle de la Russie, Donbass inclus en Ukraine…..

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