Vallée du Drin Noir – Macédoine
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Kükes, Albanie, 1er juillet 2022
Pour remonter sur le Kosovo, depuis Lin, nous avons traversé la République de Macédoine du Nord, distante de quelques kilomètres de notre point de départ lin sur le lac d’Ohrid. loin des grandes routes, une seule route asphaltée pour la vallée. Un itinéraire qui nus fait passer du lac à un col, puis de nouveau lac, un fond de vallée puis des plateaux environnés de montagnes entre 2000 et 2700m de hauteur. Des cols, des cols, toujours des cols, pour passer de vallée latérale, en vallée latérale.
Partis de Lin à 5h30, nous arrivons à un petit col frontière à 1000m d’altitude atteint à 6h30.
Soleil déjà chaud et nous descendons dans une vallée fraîche de Macédoine sur Struga. Végétation dense, de charmes, châtaigniers.
Passé Struga, nous allons descendre la vallée du Drin noir qui prend sa source depuis le lac d’Ohrid. Nous sommes de bonne humeur, les villages traversés sentent l’ordre, cela fait des mois que nous n’avions eu cette impression. Toute la signalisation est en 3 langues: russe, macédonien, albanais. Nous allons durant 7 heures, jusqu’à Peshkopi accomplir l’un des plus beau tronçon de voyage sur une route surplombant le Drin noir, encaissée, entre 2 versants d’un vert intense. Seules les roches verticales émergent.
Un inventaire d’arbres impressionnant
La végétation ressemble à 100% à celle de nos forêts résineux et hêtres en moins. avec en plus des centaines d’espèces végétales. Tous les familles de feuillus présents en Suisse sont là. Chênes (Quercus robur, pubescens), châtaigniers, érables, platanes, tilleuls, acacias, charmes, peupliers, bouleaux, noyers, noisetiers. Nous sommes trop bas (680m) pour les résineux. Pour chaque famille nous identifierons plusieurs espèces. (3 types de tilleuls, 5 types d’érables, 3 types de chênes,, tout cela depuis le bord de route, sans aucune investigation scientifique. Nous aurons un coup de cœur pour les pruniers à cerises (Prunus ceracifera), les merisiers, cerisiers, poiriers sauvages. Mention spéciale pour un érable de Tartarie, reconnaissable à ses graines rouges (Acer tartaricum) et un aulne houblon (Ostrya carpinifolia)
Les arbustes peinent à pousser sous la densité des arbres
Toujours une profusion de saules, saule des vanniers (Salix viminalis), charmilles, cotinus aux endroits secs, noisetier (Corylus avelana), genevriers dans les endroits secs. viormes
Les plantes continentales font leur apparition
De nouvelles plantes apparaissent comme les asclépias (Asclepias tuberosa), et la célébrissime Berce du Caucase aperçue à 800m sur le bord d’une ruisseau sous des arbres (Heracleum sphondillium). Après Peshkopi, sur les hauteurs sèches de 1200m d’altitude, nous identifierons plus de 20 espèces sur 1 mètre carré de prairie rase, max 15 cm de hauteur, hôte des chèvres de passage. Sous un églantier (Rosa canina) nous trouverons un groupe de digitales laineuses (Digitalis lanata). La couleur dominante du moment c’est le jaune avec les champs de molène. Dans certains pierriers humides, spontanément de beaux individus de sauges sclarée (Salvia sclarea), Chaque jour la famille des auges est présente avec plus de 10 espèces. les achillées millefolium, font 8 cm de haut.. et 30-40cm chez nous. Comme dans les Alpes, en quelques mètres nous passons d’un versant arrosé à un versant ultra sec, de secteurs calcicoles à des secteurs acidophiles avec des massifs de fougères aigles (Pteridium aquilinum)
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