Ukraine, une adaptation immédiate à Bovera
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Après 2 semaines « d’opérations militaires » en Ukraine, les agriculteurs du village de Bovera anticipent sur la hausse des énergies fossiles. Cap sur le bois!
En 10 jours, pénurie de noyaux d’olives-résidus du pressage de l’huile d’olive. Destinés à chauffer les poulaillers industriels et quelques privés, fin des stocks. Solution: passer aux copeaux de bois en valorisant immédiatement par déchiquetage les stocks énormes résultants des dégâts liés à la neige de 2020/21. Marc Farré se renseigne depuis 2 jours pour acheter une broyeuse déchiqueteuse adaptée aux besoins.
Si le prix de l’essence continue d’augmenter, une partie des pendulaires du village qui travaillent en ville vont devoir réduire leurs trajets – co-voiturage en vue voir tout simplement, télétravail et développement de produits transformés au village.
Autre incidence, le prix de l’électricité. Indispensable pour alimenter en eau le village (270 habitants) et les cultures (90% des 3’100 hectares utilisant des pompes) , Marc Farré va relancer au Syndicat des eaux du village, l’idée de couvrir le réservoir d’eau d’irrigation à ciel ouvert de 5’000m2 par des panneaux solaires et assurer une autoconsommation dans un pays où l’électricité est au même prix qu’en Suisse avec un coût de la vie 3 fois moins cher. Le village est déjà entouré de plus de 30 éoliennes, comprend une centrale solaire d’environ 4’000m2 et reste situé à 15km au nord d’une de splus vieille centrale nucléaire d’Espagne Asco, qui devrait être fermée en 2030. Il a le projet de convertir plusieurs hectares de garrigues sèches incompatibles avec l’agriculture en centrale photovoltaïque (Revenu 1’500 euros/ha contre 10’000 euros en Suisse à titre de comparaison)