Caucase: Autour du Mont Teboula 4493m
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Mestia, 15 août 2022
De retour de 4 jours de trek sur le plus célèbre parcours caucasien de Géorgie: Mestia – Ushguli, voici quelques photos et impressions des paysages parcourus dans cette chaîne du Caucase qui part de l’Elbrouz en Russie, 40 km au Nord-Ouest de Mestia, pour venir mourir en Azerbaïdjan devant Bakou.
Pas de cartographie officielle au Caucase accessible aux touristes
Première difficulté au Caucase: la cartographie. Il n’existe pas de cartes d’état major de type IGN ou Office Fédéral…… ici on se débrouille. Chacun possède un morceau du puzzle ou un niveau de résolution du puzzle. Très difficile d’avoir le nom des montagnes, des glaciers, des villages en alphabet latin (ils ont tous plusieurs orthographes), des tracés de routes, pistes, chemins, rêves de chemins couverts par les rhododendrons, disparus sous les glissements de terrain. La meilleur carte trouvée, c’est celle d’un américain qui a monté un site open source.www.caucasu.trekking.com, sur tous les treks de Géorgie, ultra précis, qui sert…… à tous les guides professionnels et moins professionnels. Pas de cartographie officielle, tout du moins accessible aux touristes. Google Maps est perdu, dans les choux. Heureusement, chacun se déplace avec son GPS et applications de type « Map.me et Komoot » qui fonctionnent très bien. Mais attention aux localisations des hôtels, les propriétaires changent très rapidement, il faut tout vérifier avant de bouger, nous avons fait 10 km à vélo chargés pour rien avec une fausse adresse pour finalement se retrouver dans un hôtel tout neuf, le CHATILI, magnifique, mais sans aucun nom affiché, sur aucun support physique ni numérique, en plein centre du village de Mestia. Pour les transports, la qualité des routes est fondamentale, habitués aux pistes vertigineuses et défoncées, tous nos contacts sur Tbilissi nous avaient dits que les routes de Mestia étaient dangereuses. Certes, après les pluies, les cailloux tombent en masse détruisant au passage une partie de route, quand -elle ne part pas sur 10-20 mètres avec les hautes eaux des torrents, mais la région de Mestia bénéficie à contrario des autres régions de montagne, de routes en béton, plaques de 4m *2.5m qui sauvent la circulation et la rendent plus fiable en terme d’horaires et limite les accidents et sortie de route léthale.
Le boulevard sympa et majestueux, un arrière-goût de Tour du Mont-Blanc (TMB)
Nous partons de Mestia, plus exactement d’un village périphérique Zhabeshi pour attaquer un joli col vers 3000m qui nous ouvre le panorama de la chaîne du Teboula et de ses magnifiques glaciers suspendus.
Alpages fleuris – perspectives infinies
Ce qu’il me restera en tête du Caucase, ce sont des pentes raides, quelque soit la région, l’orientation des faces. Des vallées tortueuses, des gorges, des à-pics permanents et jusqu’à 2’600 mètres d’altitude, des prairies de 2 mètres de haut surchargées de fleurs, pour le grand bonheur des baladeurs. La haute montagne semble elle hors de portée, sans guide, au vu des altitudes, des glaciers ultra dangereux et instables au vu du réchauffement (25°C à 2’500m à 10h du matin), des rivières à franchir qui montent facilement de 50cm entre le matin et la journée sous l’effet des fontes des glaces. Les distances sont énormes, les chemin rares, dès que l’on s’écarte de 2 mètres d’un chemin, la ballade devient compliquée.
Aucune lassitude à déambuler dans un océan de fleurs
La force de la nature au Caucase
Le soleil tape fort durant cette visite du Caucase, peu de pluie, mais des journées couvertes et des pluies fines ou bruines, mais un sous-sol de vieux pierriers très irrigués permettent à la nature de résister aux aléas météo. Ce qui donne certainement plus clémentes. Les grosses sècheresses des années 2000 en Europe vont certainement modifier l’aspect de nos végétaux qui vont réagir structurellement pour résister également au soleil fort, aux sècheresses et au chaos météorologique.