Autour et sur le mont Hasan Dagi 3220 m
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Askaray, 2 septembre 2022
Dominant toute une région de plateau anatoliens situés entre 1000 et 1400 mètres d’altitude le volcan Hasan Dagi, haut de ses 3220 mètres impose le respect à toute une région, et titille notre curiosité. Les plateaux anatoliens fin août sont secs, nous avons exploré 15 km de canyon d’Ihlara, verdoyant, arborisé de peupliers, saules, rosiers sauvages, érables, tilleuls, platanes, nous voulions voir ce qui se passe au-dessus d’un point de vue botanique.
Au- dessus des plateaux céréaliers, une végétation de chênes jusqu’à 1800 m sur les versants Nord. Photo prise à 1’800m sur un pâturage en montant à l’Hasan Dagi, la collinette du fond!
35 degrés à l’ombre nous marchons dans des pâtures ultra sèches d’où ne poussent que des plantes qui piquent, qui se défendent (chardons, Astragalus, graminées fétuques, bromes, folle avoine)
Des plantes même à 3200 m
Le pâturage est parsemé de boules de plantes qui fleurissent et sèches en donnant des fleurs blanches, dès 1600 m. impossible de déterminer de quelle plante il s’agit, nous verrons cela à la maison.
C’est à 3000 mètres que nous pourrons voir d’autres touffes compactes avec des fleurs roses, des œillets- Dianthus gratianopoliatanus.
3200 mètres en plein désert, les fleurs, les plantes sont toujours là même après un été de sècheresse. Au sommet du volcan nous trouverons des boules magnifiques.
Bon cela c’était lorsque nous avions le nez en bas, pour regarder où nous mettions les pieds, mais en l’air, le spectacle est tout différent. 7 heures de montée, 4 heures de descente pour un dénivelé de 1800m.
4 heures du mat , on démarre à la lampe frontale, pas facile de trouver le bon ravin à éviter.
Lever du soleil vers 6h45, nous sommes vers 2800 mètres, dans des pierriers encore confortables plantés de fétuques. Cécile est accompagnée depuis le matin par la chienne du refuge dans lequel nous avons passé la nuit, ver 1960 mètres d’altitude.
Un sommet pas si facile
Pour éviter le chaud, nous avons décider de monter en 2 étapes. La dernière en démarrant la nuit, mais même à la frontale, pas facile de s’orienter dans un désert de pierres , désert vertical, aucun marquage, parfois un cairn au bon endroit. On marche dans des pierriers, fins, recouverts de verdures séchées, puis des pierriers, sans verdure avec des pierres de plus en plus grosses et des ravins fréquents. Puis vers 2800 mètres, on attaque une partie peu sympathique de lave, poussière sableuses, dans laquelle chaque pas s’enfonce et le pied recule de 10 cm, cela ressemble à tracer dans une pente recouverte de 50 cm de neige fraîche, c’est la même impression, la descente sera très facile… mais longue 15 km!
Le sommet, c’est un replat vaste, constitués de gros blocs de grès, dernière state à escalader, très facile. Vent frais, une vue gigantesque obstruée par les brumes de beau temps et les vents de poussière de la plaine.
La descente, c’est long, on s’aide des bâtons, on glisse, on se luge dans les scories, le sables, on saute de pierre en pierre, et cela n’en fini pas , 1800 m de descente, 15 km de pente, heureusement petite halte intermédiaire dans l’hôtel refuge qui nous a permis de réaliser en 2 jours l’ascension. Peu de monde sur le sommet, ce jour là nous étions les seuls.
Cette chienne, ce sera notre regret et notre plaisir. Le regret de ne pas la prendre dans nos bagages, avec ses 3 chiots ressemblants à des Saint-Bernard. Le plaisir d’avoir vu un magnifique animal en liberté, instinctif, résistant tellement affectueux!
Pause dans la descente après 8 heures de marche, sans eau – altitude 2’800 m.
La suite du voyage sera moins verte, retour en vélo à Askaray pour prendre un bus qui nous mènera à Istanbul, aimable bourgade de 15 millions d’habitants.