Un littoral sans émotion!
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Rize, 22 août 2022
En quittant Batoumi on quitte, les grands arbres, eucalyptus gigantesques, séquoias, platanes, et passé la frontière turque (plage animée en Géorgie- cailloux désertiques et militaires armés en Turquie), nous passons dans une autre géographie.
Un résumé du paysage sur 200 km.
Collines vertes abruptes plongeant sur l’autoroute, mer canalisée par un large enrochement artificiel. Tous les 5 km une digue pour accueillir un port vide de bateaux. Des passerelles pour les accès aux piétons.
C’est simple, facile à retenir, il suffit de pédaler car c’est plat, on roule sur l’autoroute, qui est une voie rapide, très rapide, sans autre option pour les cyclistes, et on évite de se faire ramasser par un camion semi-remorque, surtout dans les tunnels. Assez rébarbatif et surtout, sans aucun intérêt. La mer paraît sans vie, sans algue, sans odeur. Parfois quelques élevages de poissons au large dans des nasses flottantes. Des villages coupés de la mer par l’autoroute, construits il y a peu être 30 ans. Très peu de bistrots pour boire un thé. Des ports vides tous les 5 km avec une digue stéréotypée, et de petites maisons de pêcheurs jumelles, remplies de citadins, les pêcheurs ont disparu. Bref, même avec de l’imagination nous avons de la peine à nous enthousiasmer. Les rares endroits authentiques, sont les portions de routes traditionnelles préservées (max 8 km sur 300 km) ou le bruit de l’autoroute disparaît et permet à une petite plage de vivre.
Cette route nous démotive après 7 mois de beaux paysages, variés, de vie, de joie, de bistrots, de nature. Nous déciderons suite à ces 3 jours de pédalage dans une étouffante chaleur de nous rendre dans le centre du pays par bus depuis Trabzon, en passant par Samsun. Rouler dans des tunnels mal éclairés en étant rasés par des camions à 120 km/h nous a refroidis!