Traditions royales: préservation du cheval lusitanien et de la chasse au faucon
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Une visite conseillée par Hélder Sancho, ex-adjoint au maire, rencontré par hasard ce matin au marché Municipal d’Alter de Chao. En 1748 le roi Joao V fonde la Coudelaria de Alter, haras ayant pour mission de gérer la race des chevaux lusitaniens. Un site unique rassemblant les laboratoires génétiques de l’Université d’Evora, les services vétérinaires, une poulinière de 60 pouliches, 80 étalons reproducteurs, 300 yearling. des installations techniques, un musée du cheval, un hôtel 4 étoiles et surprise une fauconnerie, le tout sur 800 hectares.
Les bâtiments magnifiquement entretenus par une vingtaine de personnes sont resté dans le style »1750 », parfaitement entretenus, complétés d’environ 300 professionnels chargés de veiller au maintien des caractéristiques techniques de la race phare du Portugal » le lusitanien ». Nous visitons les stalles, caressons en dépit des interdictions TOUTES les têtes qui sortent des boxes, et apprécions ces magnifiques spécimen, qui pour toutes sortes de raison…. ne sortent pas vraiment de leur boxe. Seuls les yearling (les jeunes âgés d’un à trois ans) on droit à 3 ans de pâturages magnifique, ombragés et vallonnés avant d’être vendus aux enchères. Les étalons possèdent leurs écuries, à 300m de la poulinière. Les juments mettent bas chaque année de l’âge de 4 à 18 ans puis partent en retraite. Les enchères ont lieu le 24 avril, uniquement, rendez-vous mondain international. Si vous souhaitez faire saillir votre jument, seule l’insémination artificielle est pratiquée pour environ 1’500 euros la saillie. Les gardiens de la poulinière sont 3 chiens Berger Portugais ou Berger de la serra de aires, une race en voie d’extinction remise au goût du jour.
Autre partie surprenante de la visite: la fauconnerie, rassemblant une trentaine d’aigles, faucons, chouettes, dressés chaque jour à voler pour chasser leur déjeuner. Nous sommes très surpris par cette présentation d’oiseaux attachés par une patte à un perchoir, certain la tête recouverte d’une bonnet de cuir couvrant leurs yeux afin de les maintenir calmes. Nous sommes décontenancés devant ce spectacle, profanes de la chasse au faucon, et pour ne pas dire, pas intéressés de prime abord par la chasse en générale et encore moins au faucon, mais sous le charme de nos guides Renata et Rui , nous pouvons comprendre le travail de ces deux professionnels passionnés qui nous font découvrir un monde totalement nouveau. Pour faire simple, les deux fauconniers partent en ballade chaque jour avec leurs oiseaux , les lâchent sur une territoire et, aidé des chiens de chasse, débusquent des oiseaux ou autre gâterie du jour dont se régalera l’oiseau de proie suite à un vol de reconnaissance et une descente en piqué sur son objectif (chacun à ses goûts selon sa taille: canards, pigeons, mulots, alouettes, poissons, tout y passe… on vous fait grâce des détails de la suite, mais le faucon une fois repu, sera installé sur un perchoir dehors ou à l’abri des intempéries, s’activant digérer le restant de sa journée, tout en soignant plume par plume sa voilure. Chaque animal à sa personnalité, n’aime pas particulièrement être caressé comme un mammifère et reste en compétition avec son voisin, d’où le fait que chacun reste attaché pour éviter de malencontreux règlements de comptes. Les oiseaux sont individuellement tous magnifiques, on ne se lasse pas de les regarder, cependant, la somme d’individus, (même si c’est pour leur bien) enchaînés, nous met mal à l’aise, avec notre petit cœur d’habitant du Pied du Jura adepte d’animaux sauvages.. en liberté.