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Kükes, 1er juillet 2022

Par l’entremise d’Efti, directrice du Castle Hôtel de Berat, ancienne directrice financière de Gjedra, nous aurons la facilité de rencontrer 3 de ses cadres qui nous ferons visiter l’entreprise de 50 employés basée à Berat. Gjedra, c’est un incontournable dans le marché des plantes condimentaires et médicinales en Albanie. Exportant 2200 tonnes de plantes dans le monde entier (Représentant 22’000 tonnes de récolte fraîche avant séchage). Crée en 1993, 2 ans après la chute du communisme, comme de nombreuses entreprises, son fondateur n’a eu de cesse d’ouvrir de nouveaux marchés à l’exportation notamment aux USA et en Europe du Nord, marché de l’alimentation de la pharma, de la cosmétique, sur la base d’un solide réseau de 300 producteurs locaux disséminés dans tout le pays.

Gjedra, c’est plus de 170 références de plantes, fleurs, feuilles, racines, cultivées, sauvages, certifiées ou non bio selon leur origine.

Les plantes arrivées à Berat proviennent de place de collecte locale, où les producteurs, cueilleurs les déposent. Elles sont livrées sèches avec les branches, Gjedra se chargeant de les émonder, nettoyer, via des machines sophistiquées fabriquées en europe du Nord. les tamisage sont effectuées via des cylindres rotatifs dont le diamètre des alvéoles internes s’adapte à la taille du produit travaillé. Premier produit: la sauge. L’arrivée du produit est traitée manuellement pour certaines parties de plantes comme les racines.

Pourquoi la CEE et l’Etat albanais subventionnent-ils Gjedra?

Acheteur, conditionneur, exportateur, présent dans tous le pays, ce sont plusieurs milliers de familles d’agriculteurs de montagne qui sont concernés par la récolte et la production de plantes médicinales. Profitant de biotope assurant l’intégralité du catalogue de plante européenne de plantes, l’Albanie bénéficiant en outre d’une main-d’œuvre quasi la meilleure marché d’Europe présente des avantages concurrentiels imbattables. Au vu de la volonté du pays d’adhérer à la CEE, Gjedra anticipe la hausse drastique du salaire minimum (300 euros contre 800 euros au Portugal) par des gains de productivité sur le nettoyage et le conditionnement des plantes.

Contrôle qualité

Il est assuré en partie pour les contrôles visuels et d’humidité par l’entreprise, charges aux acheteurs d’assurer leur propres contrôles des matières actives, par chromographie par exemple pour les produits destinés à la pharmaceutique et à la cosmétique.

Développement durable

A force de cueillettes dans les prairies sauvages, le risque d’épuisement des « stations de production* est énorme. Gjdra nous assure qu’un programme de contrôle évitant la sur-cueillette est en place et audité par une ONG suédoise.

L’entreprise vient d’acquérir deux grands séchoirs cofinancés par la CEE et l’Etat albanais. Ils seront alimentés par des panneaux photovoltaïques disposés sur le toit. Un investissement de 200’000 euros.

En deux heures d’interview, nous sommes incapable de déterminer la qualité des produits commercialisés, leur origine etc… Nous avons par contre vu que les cadres sont super motivés, connaissent parfaitement le job, Leur réponses anticipent souvent nos questions, l’entreprise est rôdée. Merci à toute l’équipe de nous avoir permis de visiter ce magnifique outil de travail dégageant loin à la ronde une odeur.. de plantes médicinales que nous connaissons bien.