Semaine 15: Mer & Montagne en Sardaigne Sud – 274 km – +++2500

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Palerme, 24 avril 2022

Adieux déchirants le mardi 19 avril à l’Agroturismo d’Arborea « il Mimose » représenté par une partie de ses hôtes.

Nous avions découvert une Sardaigne Nord constituée de belles collines, nous l’avons traversée avec des plateaux ruraux hors de l’agitation des futurs « resorts » estivaux. Nous avons découvert la Sardaigne du Sud, des plaines marécageuses asséchées sous les années mussoliniennes (1920-30) (lire notre brève: Arborea, Mussolini, son lait). Une découverte non planifiée de cette région très verte, mais contrastée au niveau de ses aspirations sociétales, économiques et environnementales. Derrière le projet agricole de 1930,100 ans d’économie et de prise de conscience de certains fondamentaux qui nous ont laissés dubitatifs en dépit de paysages de lagunes bucoliques.

La mer au loin, la lagune et ses flamands roses (Oui, oui , ils sont au milieu mais nous avons un IPhone), pas un téléobjectif, les pins, les dunes, un classique du lieu très peu touristique.

Sitôt la montagne attaquée, les points de vue sur la mer sont à couper le souffle, mais il faut souffrir pour les admirer, surtout quand nous sommes dépassés par des camping cars.

Coucher de soleil sur le village de Buggeru, de loin pas le plus beau, mais au bon endroit.

La montagne, démarre très rapidement, par une montée de 400 mètres, avec des versants de maquis côtés mer et des forêts denses ou des alpages arborisés côté terre.

L’une des hautes chaînes de montagne de Sardaigne depuis le Passo Bidderdi 492m, descendant sur Portixeddu

Arrivés au col, une bonne surprise nous attendait, la rencontre fortuite d’un agriculteur producteur de champignons en plein air (lire notre brève Gianni Culture de champignons sardes à 480m). Des bords de mer quasi intacts, mais cachant mal un passé industriel qui a remodelé pour quelques années encore le paysage. Nous croisons malheureusement quelques villages vidés de leurs habitants, ne se relevant toujours pas d’une mono industrie ayant failli. Le clou de cet historique, c’est sans le vouloir, traverser l’usine de zinc /plomb/cadmium/aluminium de Portovesme, qui ne se voit pas sur la carte car on n’y lit dans la région que le nom du village de Portoscuso et de sa marina. L’usine est à 10 mètres du village sur une autre localité moins représentée sur les cartes et fait 3 à 4 fois la surface du village, le tout en bord de mer (lire notre brève On n’aime pas le plomb ni le zinc mais on aime les voitures électriques).

Tout au long du parcours, la flore doppée par les dernières pluies nous régale, les cantonniers lui laissant carte blanche. (lire notre brève Plantes de la semaine 15)

Asphodèles et Hedysarium coronarium. (Saint foin en rouge)

Après une halte de 36 heures dans le sympathique village de Sant Antioco, histoire de laisser passer une lourde dépression pluvieuse (27 litres /m2 en 24 heures), nous repartons vers Cagliari en traversant les marais salants via un chemin pédestre très aquatique qui va nous mener sur une étape de 70 km et 500m de dénivelé à Nora, 30 km de Cagliari départ du ferry pour Palerme.

Une traversée des marais salants à toute vitesse avec le vent de km/h dans le dos pour une fois.

Puis une route toujours avec le vent dans le dos qui nous a fait passer par les côtes du Capo Malfatano, par la route panoramique SP 71, 25 km de montées et descentes dans les criques totalement préservées, et chahutées par les vague de la belle dépression qui nous est passée la nuit.

Salicornia Europa Baie de Malfatano

Nous passerons une nuit à Sarroch derrière une raffinerie de pétrole, au centre d’un village sympa vivant avec des hôtes remarquables et un restaurant qui nous laissera un de plus beau souvenir gastronomique de l’île.

L’arrivée à Cagliari se fera par le port, route, autoroute avec le vent de face, en croisant quelques flamands roses à 20 mètres du port. Cap sur le jardin botanique, qui est plutôt un arboretum avec de joli exemplaire de grands arbres, (Cf lire notre brève Horto Botanico Cagliari)

Ciste de Crête, différent du ciste de Montpelier fleur blanche plus petite, différentes du ciste ladanifère vu en fleur en Corse

Puis embarquement pour Palerme et la Sicile, nous inaugurons une nuit dans la salle à manger, toutes les cabines étant déjà réservées. Mais avant de partir, que retenons-nous de la Sardaigne? (lire notre brève: que retenons nous de la Sardaigne?)

Départ 17h arrivée à 5 heures du matin. Nous avons réservé à Palerme une cabine pour 4 jours dans un petit bateau, faute de trouver des logements à prix abordables dans la ville, la saison touristique débute.

Une réponse

  1. Dufour-Fallot Brigitte dit:
    Grâce à vous je voyage sans polluer. Génial ! Il me manque les odeurs, les goûts, les rencontres, les discussions…

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