Corfou moi la paix!

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Agios Gordios – Corfou, 26 octobre 2022

Après 1’000 kilomètres effectués pour traverser le Nord de la Grèce, sur notre parcours de retour vers la Suisse, nous posons nos vélos sur l’île de Corfou pour quelques semaines de repos.

Trouver un havre de paix

Déjà 7’000 kilomètres parcourus à vélo et presque 8’000 km en ferry, bus, train, minibus. 60 nuits de bivouac, 60 nuits chez des hôtes, le reste dans des pensions, hôtels, chambres, changeant de lit toutes les nuits, ou presque. Nous avons besoin de stabilité. nous sommes physiquement en super forme, légers, nos bobos chroniques se sont éclipsés, cependant, un besoin de calme se fait ressentir. Parcourir 11 pays, entrer dans la vie de dizaine de personnes, de projets professionnels, traverser un continent, même en 10 mois, c’est rapide pour notre petite tête dans laquelle, les impressions les plus diverses s’entrechoquent. Vivre dans des pays de tensions économiques et politiques permanentes, n’est pas notre ADN (Espagne, Italie, Albanie, Kosovo, Turquie, Géorgie). Dans notre course à éviter de se faire « coincer » en Géorgie par les russes, « coincer « par les turcs, sentant une tension énorme dans le pays, nous serons heureux de franchir la frontière grecque. Cette dernière à 250 km d’Istanbul, restant encore trop proche des tensions liées à l’Ukraine, aux flux migratoires incessants, nous décidons de poser nos vélos dans l’île de Corfou, une île grecque sur la mer Ionienne, pour flâner, une île verte, une île à un jet de ferry de l’Italie, notre prochaine grande étape sur le retour.

Trouver le site idéal

Il nous a fallu plusieurs essais pour identifier le site idéal, comprendre le fonctionnement de l’île, accepter les zones touristiques, profiter de la vie autochtone, de la nature campagnarde, comme de cette mer bleue vendue dans tous les catalogues balnéaires.

Nous voulions accéder à toutes les revendications précitées, tout en respectant notre budget, et nous l’avons fait. Nous avons sélectionné Afionas, village historique au Nord de l’île , perché sur des falaises magnifiquement arborisées, regardant l’Ouest, des criques, des falaises, des plages, une vie indigène de campagne avec des restaurants de qualité. Un petit studio regardant l’intérieur des montagnes, nous a parfaitement convenu. Pour la vue spectaculaire prisée des touristes, nous l’avons contemplée depuis les terrasses des bistrots, nos bureaux éphémères.

Prendre le temps de se reposer

Quel plaisir de dormir plusieurs semaines de suite dans un même lit, une sécurité, un confort oublié depuis le 1er janvier. Prendre le temps de se faire un petit-déjeuner dans une cuisine, quel plaisir. Avoir le temps de rêver, de disserter aidés par une bière locale ou un vin du crû, après une très longue transhumance, c’est royal. Reprise de vieilles habitudes: assouplissements, abdominaux, yoga, vélos légers, natation quotidienne, le luxe, d’avoir le temps, aucun rendez-vous, aucun stress par rapport à la météo, la chaleur, la pluie et surtout le vent. Après des semaines à détester le vent de face, quel plaisir ‘d’entendre le vent et la pluie quand on est à l’abri sans la contrainte du déplacement du lendemain. Plaisirs simples, plaisirs qui nous redonnent de l’énergie, notamment celle de résumer les 230 brèves racontant notre voyage.

Prendre le temps de rédiger une synthèse de notre voyage

Destiné à informer nos familles et amis, notre blog au fil de ses brèves s’égare dans les détails. Avec le recul nous nous posons toujours la même question: que retenir de notre voyage? Nous pouvons cependant désormais en connaissance de cause aimer ou ne pas aimer un endroit, une ville, un paysage. Nous avons décidé durant cette pause de rédiger un Carnet de voyage, destiné à fixer un ressenti global des situations traversées. Quelques jours ont étés nécessaires pour établir un plan de travail, l’écriture à 4 mains, dont deux mains gauches reste une aventure à elle seule. Résumer les plantes, les hommes, les paysages les animaux, l’environnement , les pollutions… Telle une thérapie, exprimer notre malaise vis- à- vis de l’écologie, des déchets omniprésents, des animaux maltraités, autant de sujets qui nous ont permis de clôre un chapitre de vie avant d’attaquer en janvier notre réinsertion dans notre contexte originel.

Corfou de sérénité

Merci Corfou pour nous avoir permis cette halte bienvenue, nous avoir donné le temps de l’introspection, de la synthèse, de la remise en forme. Dans un cadre campagnard, avec une mer toujours accueillante en cette fin d’octobre, même si les touristes la désertent, nous avons étés choyés par une population autochtone sympathique, gentille, calme, communicante (tout le monde parle anglais à notre grande surprise quotidienne).

Sortis des bulles balnéaires, sans véritable intérêt pour nous, nous avons adoré les forêts d’oliviers de pins, de cyprès, sur des routes, toutes asphaltées (Rien à voir avec l’Italie, l’Albanie, la Turquie ou la Géorgie) Petit pays montagneux dans sa partie Nord, toujours en liaison avec la mer de près ou de loin, à chaque virage, chaque côte, une surprise nous attendait, par un village, un point de vue, un paysage , une guinguette. Un plaisir tranquille des sens dans un cadre pas complètement massacré par l’immobilier touristique. Un joli Momentum de notre existence!

2 réponses

  1. […] Au Nord-Ouest de l’île nous testons deux criques Ermones puis Agios Gordios, nous nous apercevoir que nous ne sommes à l’aise proche de la mer, sans vie indigène autour de nous. Nous trouvons un pied-à- terre à Afionas, au milieu des habitants et d’une très belle brochettes de Tavernas. Un site idéal pour rayonner, se remmetre en forme et prendre de lahauteur sur notre périple. (Lire notre brève Corfou moi la paix!) […]
  2. Dufour-Fallot Brigitte dit:
    Votre blog est riche, dense et j’ai du plaisir à le lire d’une traite. Ce sera magnifique de lire la synthèse mais le quotidien c’est le vécu, le texte instinctif qui vous est venu « dans le bain » du voyage. Il est vrai, il n’est pas raisonné, notamment quant aux soubresauts du moment, n’appelle-t-on pas ça un Carnet de voyage ». Avec le numérique, il est plus dense parsemé de photos alors que le voyageur du temps passé l’illustrait de dessins. C’est un carnet de voyage du XXieme siècle. Bravo !

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