Le jardin des Ochettes comme point de départ de notre recherche

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Le climat change même à Mollens!

C’est l’évolution du climat perceptible à Mollens, pied du Jura suisse, 750 m d’altitude, qui va retenir notre attention. Sur ses 10 dernières années, l’enregistrement d’écarts importants de pluviométries, de longues alternances de vents desséchants désormais en toutes saisons nous force à modifier depuis quelques années nos modes de culture. Qu’en est-il ailleurs, chez ceux qui vivent des problèmes de sècheresses depuis bien plus longtemps?

Mollens est située en Suisse, au canton de Vaud, à 750 mètres d’altitude au pied du Jura au dessus de la ville de Morges, bénéficiant d’un climat continental tempéré par la grande réserve d’eau du lac Léman et sous influence à 60% des ventes dominants d’Ouest) 

https://www.jardindesochettes.com/A Mollens, en 2009, nous sommes partis de l’hypothèse que les plantes aromatiques et médicinales valorisaient au mieux leurs propriétés médicinales via un ensoleillement maximal entrecoupé d’alternances de périodes humides et ventées.

Les sècheresses enregistrées entre les années 2010-2019, nous ont poussé en mars 2019 à installer un réseau de goutte à gouttes (75cm d’espacement des buses avec un début de 2,7j/heure) pour permettre une remontée capillaire de l’eau après 10 jours de sec. Ce système a maintenu les plantes en vie, mais ne leur a pas permis de se développer véritablement. Nous pensons que si les apports d’eau étaient théoriquement suffisants, les plantes ne se sont pas développées, agressées par les fortes chaleurs répétées, au dessus de 30C°, et la force du soleil qui a bloqué tout mécanisme de photosynthèse pendant de nombreuses journées.

En septembre 2019, les praires à fin étaient  »bleues » dès 10h le matin, pas de rosée pour réhydrater les tissus séchés par des rayons du soleil.  Ces constats nous ont mené à ombrer naturellement les cultures en favorisant l’implantation naturelle de sureau (Sambucus nigra) et des noisetiers (Corylus avellana). Ces deux espèces d’arbrisseaux, au-delà de leur utilité médicinale et gastronomique, possèdent des racines suffisamment profondes pour aller chercher dans les veines caillouteuses du sous-sol , l’eau nécessaire à leur développement rapide. Deux espèces qui acceptent également très facilement la taille, notre objectif étant d’ombrer, une taille en gobelet permettant un minimum d’emprise au sol.

L’idée des noisetiers est venue d’un magnifique massif de plantes de sous-bois couvert de noisetiers taillés en cépées de 3-5 tiges, repérés dans le jardin  de Bateman’s House (Burwash-East Sussex Angleterre) construit par Rudyard Kipling dans les années 1900. https://www.greatbritishgardens.co.uk/sussex/item/batemans-gardens.html

Avec les sureaux et noisetiers, nous avons de suite constaté que les iris de Sibérie (Iris siberica), Actées (Actea racemosa) et Sauges sclarées (Salvia sclarea) reprenaient de la vigueur , l’ombre garantissant un pied de plante dans l’humidité et permettent une floraison généreuse, après des années de stagnation de croissance.

Autre constat, l’implantation de haies coupe-vent, nous protégeant des vents thermiques froids du soir (Joran), et des vents d’Ouest (Fohen) et vents d’Est (Bise) courant le long du Jura. Les périodes ventées deviennent de plus en plus longues et ralentissent considérablement la progression de la végétation.

Vue du jardin des 26 plantes médicinales endémiques, plantées par petits carrés de 1-2 m2 permettant de suivre l’évolution des maturités respectives

Une réponse

  1. Très bien. Voyage intéressant sur la botanique. A bientôt, Rui

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