Caucase- Le vin!

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Tbilissi, 7 août 2022

Impossible de passer à côté du vin géorgien, sans vous en parler, il est partout!

Durant 3 semaines, nous avons eu une approche de consommateurs de base, goûtant à tout, ayant une attirance particulière pour le « semi-sweet » Kindzmaurauli, très enchanteur. Au gré des hébergements, nous avons consommé le vin local, le vin de la maison, le vin de l’établissement. Pas de bouteille, pas d’étiquette, s’il y a une bouteille, le plus souvent une flasque plastique de 3 litres de bière recyclée.(mais cela va aussi). En dehors du contenant pas toujours romantique, nous sommes à chaque fois étonné par la qualité, le goût les arômes qui sont différentes, le tout nous rendant joyeux sans mal de tête le lendemain. Puis, fin juillet, nous sommes entré dans le vif du sujet avec une dégustation et visite du domaine en biodynamie de Marani Ruispiri à 9 km de Telavi dans la région de Kakheti à droite de la carte, région chaude, limitrophe de l’Azerbaïdjan..

source google

Un pays de vin- 10 terroirs identifiés

540 cépages selon Wikipédia, la vigne est partout, décorative, ombrageuse, productive. Quasi bio chez les privés, très peu bio chez les professionnels, les cépages sont travaillés selon les réions à 2.5m de hauteur ou en rangs comme chez nous. La région de Kakheti semble la plus importante en terme de surfaces (Au total 100’000 hectares quand même – contre 15’000 hectares en Suisse!)

Les géorgiens avant les français!!! Visite chez Marani Ruispiri

Début de la viticulture identifié 8’000 ans avant J.C, les gaulois de Jules César en 52 av. JC étant encore à la cervoise! Un climat formidable, des terroirs multiples qui vont exprimer des saveurs innombrables, une vinification simple naturelle, qui s’effectue dans des jarres en terre cuite les célèbres Kvevri, d’une contenance moyenne actuellement de 2’000 litres pour faire simple.

Les jarres en terre cuite, les KVEVRI. Source In Vinomotoritas.com – Nous n’avons vu que des Kvevri enterrées! Plusieurs tailles, car plusieurs transbordement des contenus au fur et à mesure de l’extraction du vin, de sa lie qui sera la base de la fabrication de l’eau de vie, la « Tchatcha », célébrissime pour ses innombrables qualités dont celle du mal de crâne en cas de surdosage……

Les célèbres Kvevri.

En fin de dégustation Isabelle nous propose gentiment d’ouvrir le chais construit en surface au milieu du vignoble, avec des matériaux nobles, à la mano. Une grande grange, avec une trentaine de « bouches » de jarres émergeant du sol sableux. Ici pas d’inox, de filtre de cuves de fermentation. (Le processus de vinification est parfaitement décrit dans l’article de Wikipedia que nous vous conseillons de lire) Nous ne sommes pas des experts en vins, mais clairement le spectacle est déconcertant comparé à une cave du Lavaux. Tout se fait dans la Kvevri qui peut durer plusieurs générations si elle est bien entretenue et si les tremblements de terre ne la détruisent pas. C’est simple, c’est spectaculaire de simplicité, ce qui renvoie dans l’art de produire un bon vin à la technicité ancestrale du vigneron et de la conduite de ses vignes.

Marani Ruispiri, un jeune vignoble

Toujours à la recherche de nos plantes médicinales, nous avions demandé à notre guide Lika, la possibilité de visiter un domaine en biodynamie. Chose faite chez Marani Ruispiri. Nous serons reçus par Xenia jeune stagiaire marketing russo/géorgienne qui nous présentera 3 vins blancs et 2 rouges. le vignoble de 4 hectares est situé sur une parcelle en pente douce qui regarde le Caucase, une barrière montagneuse aux multiples crêtes qui démarre environ 30 km devant nos yeux. les parcelles du domaine sont situées sur un terroir calcaire, plutôt sec avec une terre battante. les vignes sont travaillées à la main, elles étaient au début labourée avec un cheval dans les années 2010 à leur plantation. De multiples plantes, médicinales et arbres fruitiers sont plantés afin de générer les symbioses nécessaires à l’équilibre des populations d’insectes. Les pousses de feuilles de l’été ne sont pas taillées, mais enroulées pour protéger la plante du soleil, ici cela tape. Tous les traitements sont effectués en biodynamie, processus appris en Suisse à Lausanne, nous dira Isabelle, conseillère technique suisse venue en renfort de Xenia. George, propriétaire du domaine est très lié à la Suisse où il y exporte une grande partie de sa production. proche des montagnes, le vignoble n’est pas facile à conduire avec des écarts de températures, pluviométrie et autres avatars climatiques (L’irrigation a été reconstruite dans toute la région après de départ des russes en 1991).

Xenia, stagiaire marketing, Isabelle conseillère technique, le vignoble sur une pente douce. Au fond le Caucase et ses 4’000.

La dégustation chez Ruispiri

Après 3 semaines de Géorgie arrosée aux vins « maison » et vins commerciaux (Cépages Saperavi – Kindmarauli) nous avons étés complètement « retournés » par les saveurs des vins blancs du domaine.

Des saveurs nouvelles, étonnantes, jamais goûtées jusqu’à présents, chaque cépage nouveau, une découverte, légers, aromatiques, un taux d’alcool qui ne dérange pas, un rêve, tout cela au milieu d’un vignoble en hauteur avec les montagne en arrière plan.

La visite démarrée vers 16h s’est achevée au coucher du soleil sur le domaine, un magnifique moment. le domaine assure également une Maison d’Hôte.

L’accueil géorgien

Nous cherchions un hébergement à Tbilissi pour une nuit. L’Hôtel Omart Hotel précédemment fréquenté à notre première arrivée à Tbilissi étant complet, sa propriétaire nous a gentiment trouvé un appartement chez sa sœur Tamar, qui nous a accueilli avec une bouteille des fruits, un café …. et un piano. C’est cela aussi l’accueil en Géorgie! Merci Tamar et toute ta famille pour ce joli instant inoubliable !

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